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Les procureurs italiens ne renoncent pas à poursuivre Stephan Schmidheiny

Italie: des victimes de l'amiante engagent de nouvelles procédures
Réaction de colère en Suisse et en France / 19h30 / 2 min. / le 20 novembre 2014
Le Parquet turinois a ajouté jeudi 50 dossiers à une deuxième procédure contre Stephan Schmidheiny, l'ex-patron d'Eternit acquitté la veille à Rome. "Nous n'abandonnerons pas", a dit le procureur.

Cinquante dossiers supplémentaires ont été ajoutés à la procédure contre l'industriel suisse Stephan Schmidheiny dans le cas de 256 décès pour cancer de la plèvre liés à l'amiante d'Eternit, a annoncé le Parquet de Turin en Italie.

Les deux procureurs chargés de l'enquête, poursuivent désormais Stephan Schmidheiny pour homicide volontaire aggravé de motifs abjects (la volonté de profit) et moyens insidieux (l'amiante).

Changer le système

"La Cour de cassation n'a pas prononcé une absolution. L'infraction a évidemment été commise", a déclaré un des procureurs, faisant référence à l'acquittement prononcé la veille par la Cour de cassation italienne, en raison de la prescription des faits.

Cette décision a provoqué la colère des familles des victimes. Les réactions indignées se sont succédées de part et d'autre de l'échiquier politique. "Nous changerons le système des procès et les règles du jeu de la prescription", a assuré le chef du gouvernement italien Matteo Renzi.

ats/fisf

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L'USS veut une table ronde

Dans un communiqué publié jeudi, l'Union syndicale suisse (USS) a "réitéré sa demande d'une table ronde destinée à trouver des solutions dignes pour les victimes de l'amiante, ainsi que de la création d'un fonds d'indemnisation pour ces dernières".

L'USS a appelé à profiter de la révision du droit suisse de la prescription en matière civile, pour "prévoir une nouvelle réglementation des délais de prescription qui soit adaptée aux besoins des victimes et qui permette aux malades de l'amiante de demander une indemnisation des dommages qu'ils ont subis".