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La peste ressurgit à Madagascar et menace de se répandre à Antananarivo

La densité de population dans la capitale Tananarive fait craindre une épidémie de peste difficilement contrôlable. [AFP]
La densité de population dans la capitale Antananarivo fait craindre une épidémie de peste difficilement contrôlable. - [AFP]
L'OMS a mis en garde contre l'apparition de cas de peste à Madagascar avec un premier cas mortel dans la capitale. La grande densité de population pourrait faciliter la propagation rapide de la maladie.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé l'apparition de cas de peste à Madagascar et mis en garde contre le danger qu'elle se développe rapidement dans la capitale Antananarivo.

Au 16 novembre il y avait un total de 119 cas et 40 décès, précise l'OMS, dont 2 cas dans la capitale avec un décès.

Vendredi soir, l'OMS a indiqué avoir été notifiée le 4 novembre par les autorités sanitaires malgaches du développement de la maladie dont le premier cas mortel a été enregistré dans un village le 31 août.

Densité de la population

A Antananarivo "il y a un risque d'un rapide développement de la maladie due à la haute densité de population et aux faiblesses du système de santé", met en garde l'OMS.

Une force spéciale nationale, rassemblant des acteurs de santé, a été constituée pour combattre la maladie avec l'aide de l'OMS et le soutien de la Banque Africaine de Développement.

Les cas de peste dans le monde entre 1970 et 1998:

ats/sbad

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La peste pneumonique mortelle en 24 heures

L'OMS souligne que la situation est compliquée par la résistance des mouches à l'insecticide deltamethrin utilisé pour les contrôler.

La bactérie de la peste qui se développe chez les rats est véhiculée par les mouches. Chez l'homme, elle se développe sous forme bubonique et si la bactérie atteint les poumons, elle provoque une pneumonie et devient alors transmissible de personne à personne à travers la toux.

Découverte à temps, la forme bubonique se soigne avec des antibiotiques mais la forme pneumonique, une des maladies infectieuses les plus meurtrières peut être fatale en seulement 24 heures.

Le taux de mortalité dépend de la mise en route rapide du traitement mais il peut être très élevé, précise l'OMS.

Pas de restrictions aux voyageurs

Sur la base des informations disponibles l'OMS "ne recommande aucune restriction aux voyages et au commerce" et demande la mise en place d'indicateurs de risques pour les zones urbaines comme Antananarivo.