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L'opposition chiite boycotte les législatives à Bahrein

Une électrice voilée s'apprête à déposer son bulletin dans l'urne ce samedi 22 novembre 2014 à Manama, capitale du Bahrein.
Une électrice voilée s'apprête à déposer son bulletin dans l'urne ce samedi 22 novembre 2014 à Manama, capitale de Bahrein.
Le ministre bahreïni de la Justice a annoncé samedi que le taux de participation aux élections législatives était de 51,5% selon les premières estimations, malgré les appels au boycott.

Les Bahreïnis ont voté samedi pour élire leurs députés à l'occasion des premières élections générales depuis la contestation antirégime de 2011. En soirée, le ministre de la Justice, cheikh Khaled Al-Khalifa, annonçait un taux de participation de 51,5% malgré les appels au boycott du scrutin.

Mais une guerre des chiffres s'est ouverte puisque l'opposition chiite, conduite par le mouvement Al-Wefaq et son chef, cheikh Ali Salmane, qui avait appelé au boycott, affirme que ce chiffre n'est que d'environ 30%.

Réformes démocratiques exigées

Dans la précédente législature élue en 2010, 18 députés du Wefaq s'étaient retirés en 2011 pour protester contre la répression du mouvement de contestation.

Cheikh Ali Salmane avait expliqué vendredi que le boycott "témoigne d'un rejet par le peuple qui réclame des réformes démocratiques".

La ministre de l'Information, Samira Rajab, a pour sa part indiqué que le pouvoir était prêt à reprendre le dialogue avec l'opposition.

agences/pym

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Incidents

Dans le village de Sanabes, des heurts ont opposé en fin d'après-midi de jeunes protestataires - certains masqués et armés de cocktails Molotov - aux forces de sécurité. Déployées en nombre autour du village, ces dernières ont tiré des gaz lacrymogène.

Des incidents similaires se sont produits dans d'autres villages chiites, selon des témoins. Des pneus enflammés formaient des colonnes de fumée au-dessus de certains quartiers d'au moins trois villages survolés par un hélicoptère de la police.