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Moscou soupçonne la Suisse d'être utilisée pour détourner l'embargo russe

Les importations de pommes suisses en Russie seraient 400 fois supérieures aujourd'hui par rapport à la période avant l'embargo. [Gian Ehrenzeller]
La Suisse soupçonnée d’être utilisée pour détourner l’embargo russe / Audio de l'info / 2 min. / le 26 novembre 2014
La Russie pourrait interdire l'importation de fruits et légumes en provenance de Suisse. Moscou soupçonne que la Confédération soit utilisée par l'Union européenne pour détourner l'embargo russe.

Moscou soupçonne que la Suisse soit utilisée par l'Union européenne pour vendre ses fruits et légumes à la Russie, détournant ainsi l'embargo sur ces produits décrété par le Kremlin en représailles aux sanctions européennes, selon l'agence de presse RIA Novosti.

En effet, depuis l'entrée en vigueur de l'embargo russe sur les produits alimentaires occidentaux, l'importation de fruits et légumes en provenance de Suisse aurait doublé, affirme RIA Novosti. Cette hausse serait même de 400 fois pour les pommes suisses.

Dix jours pour répondre

Contacté, le Département fédéral des affaires étrangères confirme qu'une rencontre a eu lieu avec les autorités russes, lesquelles souhaitaient "obtenir des données chiffrées sur les exportations suisses de produits alimentaires vers la Russie".

Le DFAE indique avoir transmis ces demandes aux services compétents.

La Confédération aurait dix jours pour y répondre, faute de quoi la Russie pourrait interdire temporairement l'importation de fruits et légumes de Suisse en Russie.

Isabelle Cornaz/dk

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Chiffres erronés sur les pommes

Selon l’ambassade de Suisse à Moscou, l'importation de pommes suisses a augmenté de 400%, soit quatre fois plus qu'avant - et non pas 400 fois comme avancé par la Russie.

Plusieurs chaînes de supermarchés russes précisent aussi mercredi que c’est surtout l’importation des fromages suisses qui a augmenté.

Deux grandes chaînes affirment même ne pas acheter du tout de fruits et légumes suisses depuis l’embargo, mais préfèrent se tourner vers l’Asie du sud-est ou l’Amérique du Sud, où les prix sont moins chers.