Le comité de l'ONU contre la torture a sévèrement critiqué les Etats-Unis, après un examen du respect par ce pays de la Convention internationale contre la torture.
Dans un rapport publié vendredi à Genève, il s'est dit préoccupé par les nombreuses constatations de brutalités policières et d'usage excessif de la force, en particulier contre des personnes appartenant à des groupes raciaux et ethniques spécifiques. Il a exprimé ses craintes notamment "devant les tirs fréquents de la police contre des individus noirs non armés".
Les dix experts ont aussi critiqué "le profilage racial par la police et les services de l'immigration et la militarisation croissante des activités policières".
Enquête impartiale
Pour le comité, chaque cas de brutalité doit faire l'objet d'une enquête rapide et impartiale.
Ce rapport intervient alors que la justice américaine a décidé, lundi, de ne pas poursuivre un policier qui a abattu en août à Ferguson Michael Brown, un Noir de 18 ans non armé.
agences/bri
Détention à Guantanamo
Le comité onusien a également critiqué le traitement des prisonniers de Guantanamo et s'est dit profondément préoccupé par le fait qu'il reste 148 prisonniers détenus sans charges dans cette prison.
Le comité demande aux Etats-Unis de criminaliser la torture au niveau fédéral et de fermer Guantanamo.
Toutefois, il salue que Washington reconnaît désormais l'application extraterritoriale de la Convention, dont à Bagram (Afghanistan), Guantanamo (Cuba) et sur les bateaux et avions américains.