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Nicolas Sarkozy est élu président de l'UMP

Nicolas Sarkozy acclamé par ses partisans
Nicolas Sarkozy acclamé par ses partisans / L'actu en vidéo / 32 sec. / le 30 novembre 2014
L'ex-président français Nicolas Sarkozy a été élu samedi à la présidence de l'UMP en obtenant 64,5% des suffrages. Il a appelé à "un nouveau départ", tandis que le FN parle d'un "échec cuisant".

Sans surprise, Nicolas Sarkozy, 59 ans, a été élu samedi dès le premier tour de l'élection à la présidence de l'UMP, en obtenant 64,5% des voix. Il devance Bruno Le Maire, qui a reçu le soutien de 29,18% des votants, et Hervé Mariton, l'un des chefs de file de la contestation contre le mariage homosexuel, qui a lui accueilli 6,32% des suffrages. Le taux de participation s'élève à 68,1%.

Nicolas Sarkozy a déjà été président de l'UMP (2004-2007), avant d'être président de la France (2007-2012). Il avait obtenu 85% des voix lors de son élection.

"Un nouveau départ"

"Ce vote marque un nouveau départ pour notre famille politique", a réagi Nicolas Sarkozy sur ses profils Facebook et Twitter, en remerciant ses électeurs. Selon lui, la forte mobilisation au scrutin "est la meilleure réponse à deux années de querelles internes".

"Dès lundi, je rencontrerai les principaux responsables de notre famille politique", a-t-il encore promis. Selon Le Point, une discussion avec Bruno Le Maire, qui entend faire valoir son concept de "renouveau", est prévue.

Bruno Le Maire s'est dit "heureux". [AFP - Thomas Samson]
Bruno Le Maire s'est dit "heureux". [AFP - Thomas Samson]

Nicolas Sarkozy est arrivé en soirée à son QG de campagne dans le 8e arrondissement.

Appel à l'ouverture

"C'est une nouvelle ère qui s'ouvre pour notre famille politique", a également assuré le secrétaire général de l'UMP Luc Chatel. "Bonne chance pour le renouveau de l'UMP", a lancé l'ex-Premier ministre de droite Alain Juppé sur Twitter.

Tout en félicitant, sans le nommer,"le nouveau président", François Fillon (Premier ministre sous l'ère Sarkozy) a appelé au respect "de la différence" et de "toutes les opinions exprimées lors de cette élection".

Un avis partagé par la porte-parole du PS Corinne Narassiguin, qui juge que "le score honorable de Bruno Le Maire montre qu'une partie substantielle des militants réclamait un débat de fond".

"Un échec cuisant"

"Mal revenu, mal élu", a laconiquement déclaré au Figaro la présidente du Front national Marine Le Pen.

"C'est d'autant plus un échec cuisant qu'il n'avait pas de poids-lourds face à lui et qu'il espérait 80%", a estimé le vice-président du parti d'extrême droite Florian Philippot, en prédisant une nouvelle guerre des chefs.

La présidence du parti était vacante depuis la démission contrainte de Jean-François Copé sur fond d'affaire Bygmalion, un système présumé de fausses facturations pendant la campagne présidentielle 2012. De plus, le parti, crée en 2002, souffre de plus de 70 millions d'euros de dette.

agences/bri

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Nommé dans quelques affaires

L'affaire des écoutes
Nicolas Sarkozy avait été inculpé début juillet 2014, notamment pour corruption et trafic d'influence actifs. L'ex-président avait assuré qu'il n'avait rien à se reprocher. Les juges d'instruction cherchaient à établir si l'ancien chef de l'Etat a essayé d'obtenir des informations couvertes par le secret auprès du haut magistrat Gilbert Azibert sur une décision de justice le concernant, en échange de la promesse d'une intervention pour un poste de prestige à Monaco.

Les accusations de financement libyen
C'est ce dossier qui lui a valu à l'origine d'être placé en garde à vue en juillet 2014 après avoir été placé sur écoute fin 2013. Dès avril 2013, les juges du pôle financier ont enquêté sur des accusations de financement de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime de Kadhafi, potentiellement à hauteur de 50 millions d’euros.

L’affaire Bygmalion
L'ancien chef de l'Etat français est inculpé depuis le 27 juin dans le dossier Bygmalion, du nom d'une société ayant facturé des dépenses à l'UMP, concernant des malversations présumées lors de sa campagne malheureuse en 2012.

L’affaire Karachi
Le 12 juin, les juges ont décidé de renvoyer en correctionnelle six personnes dans l’affaire Karachi, des contrats d’armement avec le Pakistan et l’Arabie saoudite qui sont soupçonnés d’avoir participé au financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995. Nicolas Sarkozy, ministre du Budget en 1994, n’est à ce stade pas mis en cause dans l’affaire.

L'arbitrage Tapie
Trois juges du pôle financier enquêtent sur cet arbitrage qui a accordé 403 millions d’euros à Bernard Tapie en juillet 2008 pour régler son litige avec le Crédit Lyonnais sur la vente d’Adidas. Les magistrats soupçonnent une entente illicite. L’enquête démontre que Bernard Tapie s’est rendu plusieurs fois à l’Elysée et les juges pensent que Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée, a servi d’intermédiaire pour organiser l’arbitrage. Nicolas Sarkozy nie avoir joué un rôle dans l’affaire.

Sondages de l'Elysée
Un juge enquête depuis le début de l’année sur la régularité des contrats conclus, sans appel d’offres, entre l’Elysée et neuf instituts de sondage sous Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012.

Bugs durant le vote

L'élection a été marquée par des bugs électroniques, constatés vendredi soir, avant que la situation se normalise samedi, a annoncé le parti.

"Nous sommes victimes de cyber-attaques, nous avons porté plainte", a déclaré le secrétaire général de l'UMP, Luc Chatel, sur France Info.