Les députés français ont adopté mardi par 339 voix contre 151 une proposition de résolution socialiste non contraignante qui vise à reconnaître un Etat palestinien. L'initiative a été qualifiée par avance d'"erreur" par les autorités israéliennes.
Les groupes socialiste, écologiste et Front de gauche ont voté cette résolution qui "invite le gouvernement français à reconnaître l'Etat de Palestine en vue d'obtenir un règlement définitif du conflit".
L'UMP contre la résolution
Le groupe des radicaux de gauche s'est divisé. L'opposition UMP et UDI (centriste), à l'exception de quelques-uns de ses membres, a majoritairement voté contre cette reconnaissance.
Selon plusieurs députés, Nicolas Sarkozy, le nouveau président de la principale formation politique de la droite, a plaidé mardi en faveur du vote contre. L'ancien président estime que ce genre de décision relève de l'exécutif plutôt que du parlement.
agences/sbad
Les Palestiniens saluent le vote
Les Palestiniens ont salué mardi le vote des députés français en faveur de la reconnaissance de leur Etat et appelé le gouvernement à le traduire en acte.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a "remercié le Parlement et le peuple français".
"Message erroné" selon Israël
Le vote des députés français en faveur de la reconnaissance de l'Etat palestinien "va éloigner les possibilités d'arriver à un accord" de paix, a réagi mardi dans un communiqué l'ambassade d'Israël en France.
Ce vote "envoie un message erroné aux leaders et aux peuples de la région", a ajouté l'ambassade dans ce communiqué, publié peu après l'adoption à une large majorité par les députés français d'une résolution invitant leur gouvernement à reconnaître l'Etat palestinien.
Laurent Fabius engagé
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait déclaré vendredi dernier que la France reconnaîtrait "sans délai" l'Etat de Palestine si une ultime tentative de résolution négociée sous l'égide de la communauté internationale échouait, évoquant un délai de deux ans.