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John Kerry et Sergeï Lavrov à Bâle pour le sommet de l'OSCE

D'importantes mesures de sécurité ont été déployées à Bâle avant l'ouverture de la conférence.
L'Ukraine et la lutte contre le terrorisme au menu de la ministérielle de l'OSCE / Le 12h30 / 1 min. / le 3 décembre 2014
L'Ukraine et le terrorisme sont au menu du sommet de l'OSCE, point culminant de la présidence de Didier Burkhalter, qui se tient dès mercredi soir à Bâle en présence de John Kerry et Sergeï Lavrov.

Une cinquantaine de ministres des Affaires étrangères sont attendus dès mercredi après-midi à Bâle, dont le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov. Ils doivent participer jeudi et vendredi au conseil des ministres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Les deux hommes se rencontreront aussi jeudi en marge de cette réunion, qui sera le point fort de la présidence suisse de l'organisation.

Maintenir le dialogue entre les parties du conflit en Ukraine, entre les pays membres de l'OTAN et la Russie; et n'exclure aucun acteur de ce dialogue afin d'éviter une escalade: c'est l'objectif que s'est donné toute l'année Didier Burkhalter à la tête de l'OSCE.

L'intérêt suscité par cette conférence de Bâle montre à quel point ces discussions sont jugées nécessaires alors que pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, une frontière a été modifiée par la force sur le continent européen.

Et pour tenter de sortir des dialogues de sourds, la présidence suisse inaugure une nouvelle méthode au sein de l'OSCE: des rencontres discrètes et informelles en marge de la ministérielle, dès mercredi soir, afin de maintenir les chances d'une trêve durable en Ukraine.

Comment couper le financement du terrorisme

La Suisse tentera aussi d'autres avancées concrètes en matière de lutte contre le terrorisme, un thème qui occupera les ministres et les délégués toute la journée du vendredi. Assécher les sources de financement, dissuasion des candidats au djihad et réintégration de ceux qui reviennent dans leur pays pourraient figurer au menu des discussions.

Dans un autre registre, la Suisse veut aussi renforcer la prévention de la torture. La présidence helvétique aurait aussi souhaité proposer une résolution sur la maîtrise des armements aux ministres de l'OSCE, mais les discussions sont au point mort vu les tensions actuelles entre les pays de l'OTAN et la Russie.

Esther Coquoz/oang

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Des ONG appellent à lutter contre la torture et la discrimination

Plusieurs organisations de la société civile ont appelé mercredi à Bâle les Etats membres de l'OSCE à renforcer leur engagement contre la torture et la discrimination.

Ils doivent transmettre leurs recommandations à Didier Burkhalter mercredi en fin d'après-midi.

Ce catalogue est accompagné d'une "Déclaration de Bâle" dans laquelle la société civile appelle les Etats à "respecter leurs engagements en matière de tolérance, de non-discrimination et de lutte contre les discours et les crimes de haine", indique l'ONG Swisspeace dans un communiqué.

ats

Présidence de l'OSCE: "la Suisse, un pays crédible"

Interrogé mercredi dans Le Journal du matin de la RTS, Didier Burkhalter insiste sur le rôle de la Suisse durant toute cette année de présidence de l'OSCE.

"On n'a jamais été aussi utiles qu'actuellement depuis très longtemps, en terme de politique de paix et de médiation", dit-il, parce la Suisse n'est pas dans un bloc, parce qu'elle a beaucoup d'expérience dans la médiation et la prévention de conflits, parce qu'elle a aussi des diplomates qui sont incroyablement courageux".

"La Suisse est un pays qui tient sa parole, un pays crédible", ont répété notamment ces derniers jours les pays d'Asie centrale visités par Didier Burkhalter.