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L'OSCE ouvre son sommet de Bâle en s'inquiétant de la situation en Ukraine

Didier Burkhalter accueille à Bâle Federica Mogherini, la haute représentante pour la politique extérieure et la sécurité de l’Union européenne. [Laurent Gillieron]
Ouverture du sommet de l'OSCE à Bâle / Le 12h30 / 2 min. / le 4 décembre 2014
La réunion des pays de l'OSCE s'est ouverte jeudi à Bâle. La situation de l'Ukraine est au coeur des préoccupations et le président Burkhalter s'est inquiété de l'apparition d'une "réthorique guerrière".

Didier Burkhalter a procédé à l’ouverture officielle du Conseil ministériel de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) jeudi à Bâle. Evoquant la crise ukrainienne - au coeur de ce sommet - le président en exercice de l'OSCE a déploré une "activité militaire dangereuse" et l’apparition inquiétante d’une "réthorique guerrière".

"Il y a deux ans, Cristiano Ronaldo..."

Après une brève déclaration d’ouverture et l’adoption de l’ordre du jour par l’assemblée, le président de la Confédération a commencé son allocution en évoquant la ville de Donetsk, en Ukraine, et... le football. "Il y a deux ans et demi, Donetsk recevait cinq matchs de l’Euro 2012. Des fans de toute l’Europe y sont venus voir les Cristiano Ronaldo, Xabi Alonso et Wayne Rooney jouer dans la Donbass Arena".

Mais aujourd’hui, Donetsk est contrôlé par "des groupes armés illégaux", le stade est endommagé par des bombardements et l’aéroport est en ruine, a résumé Didier Burkhalter.

"Détérioration"

Globalement, la situation sécuritaire en Europe s’est détériorée de façon marquante. Les principes d’Helsinki (censés améliorer dès 1975 les relations entre l'ex-bloc communiste et l'Occident, ndlr) ont été violés de façon répétée, le cas le plus flagrant étant l’annexion de la Crimée.

Ces événements ont remis en question de nombreux principes que l’on pensait acquis dans l’Europe de l’après-Guerre froide, a souligné le chef de la diplomatie suisse. "La confiance entre la Russie et l’Ouest s’est érodée", a-t-il ajouté. Et d’interpeller l’assemblée par cette question: "Sommes-nous toujours attachés à notre objectif de créer une communauté de sécurité de Vancouver à Vladivostok?"

"Parler plus librement"

Mercredi soir, Didier Burkhalter avait déclaré que "beaucoup de temps sera consacré à des discussions informelles et des rencontres entre ministres". Ces entrevues devraient permettre de "parler plus directement, plus librement" de l'Ukraine, a-t-il souligné.

Lire aussi: Le sommet de l'OSCE, "l'occasion de parler plus librement de l'Ukraine"

Lire aussi: Vladimir Poutine propose une amnistie pour les capitaux rapatriés

La réunion en direct:

OSCE live streaming

afp/vtom/gax

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Rencontre Kerry-Lavrov prévue

Accueilli par le président de la Confédération Didier Burkhalter, le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé mercredi soir à Bâle.

Une rencontre est prévue jeudi matin avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

La Russie ne veut pas "rompre" avec l'Occident

Vladimir Poutine a déclaré jeudi devant le Parlement russe n'avoir aucune intention de "rompre" ses relations avec les Européens et les Etats-Unis. Le président russe a toutefois à nouveau critiqué Washington qui "cherche à influencer, en coulisses ou directement, nos relations avec nos voisins".

Il a par ailleurs défendu l'annexion en mars dernier par la Russie de la presqu'île de Crimée.

Le fil de la présidence suisse de l'OSCE