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"Le terrorisme, un danger à combattre ensemble", selon Didier Burkhalter

Didier Burkhalter a rappelé que tous les pays sont concernés par le terrorisme. [Keystone - Georgios Kefalas]
La Suisse a retrouvé une stature internationale / Forum / 17 min. / le 5 décembre 2014
Au deuxième et dernier jour du Conseil ministériel de l'OSCE, le président sortant Didier Burkhalter a mis sur le tapis deux idées pour lutter contre le terrorisme, un "danger à combattre ensemble".

Le Conseil ministériel de l'OSCE s'est penché vendredi sur les moyens de lutte contre le terrorisme. Deux propositions de Didier Burkhalter ont été discutées: un meilleur contrôle des frontières et une concertation entre les pays sur les passeports. Les déplacements des combattants étrangers pourraient ainsi être mieux régulés, a avancé le Neuchâtelois.

"Beaucoup de terroristes viennent d'Etats de l'OSCE. Quand ces extrémistes rentrent, ils représentent un grand risque pour notre société. C'est un danger que les pays doivent combattre ensemble", a-t-il poursuivi.

15'000 terroristes étrangers

Le président sortant de l'OSCE a rappelé des chiffres de l'ONU, qui a recensé environ 15'000 terroristes étrangers, de 80 pays, combattant pour l'Etat islamique ou le Front al-Nosra.

Durant les débats, le représentant turc a estimé qu'il fallait considérer le terrorisme comme un "symptôme d'un phénomène plus important", pas uniquement comme un danger pour les minorités religieuses.

ats/asch

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Manifestation anti-OSCE à Bâle

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté vendredi soir à Bâle contre l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à la fin de la réunion de deux jours qui s'est déroulée dans la ville rhénane. Issues de groupements anticapitalistes, elles entendaient dénoncer les puissances qui cherchent à protéger leurs intérêts derrière des portes fermées.

La manifestation, autorisée par la police, prévoyait un cortège allant de la gare au centre-ville. Pour "l'Alliance contre l'OSCE à Bâle", l'OSCE dit s'engager pour la paix, mais en réalité, elle compte parmi ses membres les plus influents les plus grands va-t-en-guerre".

Duel de communication entre Kiev et Moscou

Les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères ont occupé vendredi le terrain médiatique pour faire valoir leurs points de vue respectifs sur la crise en Ukraine. Les deux fronts n'ayant pas bougé, et la rencontre de Bâle ne produira pas de déclaration commune à ce sujet.

La proposition de déclaration commune sur l'Ukraine a échoué à cause des Russes, a affirmé lors d'un point de presse improvisé Pavlo Klimkin, chef de la diplomatie ukrainienne.

A l'opposé, le ministre russes des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé les Etats-Unis et ses alliés de tenter de rejeter la faute sur Moscou. "C'est une erreur, cela ne marchera pas", a-t-il martelé.

Une session record et un "Conseil des sages"

Le Conseil ministériel de l'OSCE s'est terminé vendredi après deux jours de rencontres et l'adoption de vingt résolutions et déclarations par les représentants des 57 États membres. Après la Serbie en 2015, l'Allemagne et l'Autriche reprendront les rênes de l'organisation en 2016 et en 2017.

Il s'agit d'une session record, selon Didier Burkhalter. Avec 1300 délégués - dont 53 ministres des Affaires étrangères - qui ont fait le déplacement à Bâle, jamais une réunion de l'OSCE n'avait réuni autant de représentants.

La Suisse a réussi à faire accepter la création d'un panel de personnalités de haut niveau sur l'OSCE du futur. Ce "Conseil des sages", indépendant, réfléchira à l'amélioration des moyens d'action de l'organisation.

Concerts de louanges pour Didier Burkhalter

S’il est un sujet qui a fait l’unanimité au Conseil ministériel de l’OSCE à Bâle, c’est la qualité du travail de la présidence suisse cette année. Une véritable pluie d'éloge s'est abattue sur Didier Burkhalter et la Suisse, sans aucune note discordante.

L'un après l'autre, et lors de chaque intervention, les ministres ont remercié la Suisse pour son accueil à Bâle, mais surtout pour l'"excellent travail" de Didier Burkhalter et de son équipe à la tête de l'OSCE. Même le ministre russe Sergueï Lavrov y est allé de son compliment.

Un concert de louanges qui a ravi le président de la Confédération: "Bien sur que ça me fait plaisir. Nous avons beaucoup travaillé pour cela pendant cette année. Mais ce qui compte, c'est que ce travail donne des résultats. Et la situation est toujours assez fragile."