Selon, Heidi Tagliavini, les violations ne se produisent "principalement qu'en quatre points stratégiques". "Les plus connus d'entre eux sont l'aéroport de Donetsk et la ville portuaire de Marioupol", explique l'envoyée spéciale suisse de l'OSCE dans une interview diffusée lundi par "Le Temps".
Ailleurs, la trêve est bien suivi, "à quelques exceptions près". "On ne peut pas dire qu'il est vain", note la diplomate suisse de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
"Dispositions régulièrement bafouées"
Outre la trêve, les accords de Minsk ont permis la libération de "centaines d'otages et d'autres personnes détenues illégalement" et l'instauration de zone de sécurité.
Ils prévoient en outre des dispositions en faveur de la reconstruction de la région et de l'aide humanitaire, ajoute la Suissesse.
Elle reconnaît toutefois que "ces dispositions ont été régulièrement bafouées", notamment avec les "prétendues élections" le 2 novembre dans les zones sous contrôle des insurgés prorusses.
ats/fb
Imposer la trêve partout
L'envoyée spéciale suisse de l'OSCE, Heidi Tagliavin, préconise un contrôle plus efficace de la frontière entre l'Ukraine et la Russie, qui s'étend sur 1200 kilomètres, dont 400 sont tenus par les rebelles.
Elle précise toutefois que les rapports quotidiens des observateurs "brossent un portrait très clair des événements partout en Ukraine".
Le président ukrainien Petro Porochenko a annoncé samedi un accord de principe pour des négociations de paix mardi à Minsk.
La précédente réunion dans la capitale biélorusse avait abouti le 5 septembre aux "accords de Minsk" prévoyant notamment un cessez-le-feu.
Mardi, en parallèle des négociations à Minsk, un cessez-le-feu doit être entériné par les séparatistes et Kiev, qui ont annoncé jeudi à la surprise générale un accord sur l'arrêt total des tirs dans l'Est ukrainien.