L'armée israélienne a commis des crimes de guerre au cours de son opération "Bordure Protectrice" cet été et une enquête doit être menée, a estimé mardi Amnesty International.
La démolition de quatre bâtiments de plusieurs étages, au cours des quatre derniers jours de l'opération, constitue une violation du droit international humanitaire, a affirmé l'ONG de protection des droits de l'Homme.
Destructions délibérées
"Tous les éléments dont nous disposons démontrent que ces destructions à grande échelle ont été menées de façon délibérée et sans justification militaire", a déclaré Philip Luther, directeur d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Les faits et les déclarations des militaires israéliens à l'époque indiquent que les attaques étaient "une punition collective infligée aux habitants de Gaza" destinée à détruire leurs biens, a précisé Philip Luther.
Les autorités israéliennes n'ont pas réagi dans l'immédiat à ces accusations.
afp/ebz
L'opération "Bordure protectrice"
L'opération "Bordure protectrice", menée du 8 juillet au 26 août par l'armée israélienne, était destinée à neutraliser les capacité militaires du Hamas dans la bande de Gaza.
La guerre a fait près de 2200 morts palestiniens, en majorité des civils, selon les secours palestiniens. Côté israélien, 67 soldats et six civils ont été tués.