Serge Lazarevic, le dernier Français retenu en otage dans le monde, a été libéré après trois ans de captivité au Mali, a annoncé mardi François Hollande. "Nous sommes à un moment important puisque la France ne compte plus d'otages", a insisté le chef de l'Etat français.
En attente d'un rapatriement, Serge Lazarevic "est en relativement bonne santé, en dépit des conditions très éprouvantes de sa longue captivité" aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a précisé François Hollande.
Intenses efforts
"Cette libération a été le résultat d'efforts intenses et suivis tant des autorités du Niger que du Mali", s'est félicité le président Mahamadou Issoufou, qui a aussi salué "l'engagement et le professionnalisme" des services des deux pays.
Serge Lazarevic, 50 ans, qui possède la double nationalité française et serbe, était apparu récemment dans une vidéo mise en ligne sur un site internet lié à Aqmi où il appelait Paris à "tout faire pour sa libération".
agences/ebz
Son collègue tué en 2013
Un autre Français avait été enlevé au Mali le 24 novembre 2011 en même temps que Serge Lazarevic.
Philippe Verdon avait été retrouvé mort d'une balle dans la tête en juillet 2013.
Aqmi, qui avait revendiqué leur enlèvement, avait présenté les deux otages comme des agents du renseignement français.
Trois étrangers - un Suédois, un Néerlandais et un Sud-Africain - sont toujours détenus par Aqmi. Ils ont été enlevés le 25 novembre 2011 à Tombouctou.
Manuel Valls salue la libération
Le premier ministre français Manuel Valls, comme son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius ont aussi salué la libération de l'otage français.
Un long calvaire s'achève, une vie reprend. Immense soulagement pour Serge Lazarevic. MV
— Manuel Valls (@manuelvalls) 9 Décembre 2014
Pas de rançon?
Aucune communication n'est faite dans le message de la présidence française sur un éventuel versement de rançon ou un éventuel échange de prisonniers qui aurait aidé à la libération de l'otage franco-serbe.
Selon une source sécuritaire malienne, "la libération a eu lieu sur le territoire malien dans la région de Kidal". "Je refuse de dire s'il y a eu paiement de rançon ou libération de prisonniers", a ajouté cette source.
La libération d'otages français au cours des dernières années a souvent été accompagnée de débats sur l'éventuel versement de rançons. Officiellement, la France n'en verse pas directement mais n'exclut pas, à l'instar d'autres pays européens, des remises d'argent par des pays tiers. Cette pratique a notamment été condamnée par les Etats-Unis.