Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a estimé mardi à Lima qu'il y avait "encore une chance" de limiter le réchauffement sous le seuil des 2°C. Il s'exprimait à l'ouverture des négociations internationales sur la lutte contre le changement climatique au niveau ministériel.
"Il y a encore une chance de rester sous le seuil des 2°C (...) mais la possibilité d'agir se réduit", a-t-il déclaré, ajoutant que "tous les pays (devaient) faire partie de la solution". "Je porte un message d'espoir et d'urgence", a encore dit Ban Ki-moon.
L'accord Chine-Etats-Unis salué
"Les gouvernements répondent (à l'urgence climatique) d'une manière inédite", a-t-il estimé, en citant notamment l'accord sur les émissions de gaz à effet de serre entre les Etats-Unis et la Chine.
La communauté internationale s'est donnée comme objectif de limiter à 2°C le réchauffement de la planète par rapport à l'ère pré-industrielle, un seuil au-delà duquel la science estime que les impacts seraient graves et irréversibles.
ats/gchi
Le temps presse à Lima
La 20e conférence de l'ONU sur le climat, organisée cette année dans la capitale péruvienne, doit permettre de poser les fondations d'un accord multilatéral suffisamment ambitieux fin 2015 à Paris.
Mais il ne reste plus que quatre jours pour que Lima soit un vrai pas en avant, alors que la première semaine, si elle a été épargnée par des blocages, n'a pas permis de combler le fossé entre pays développés, en voie de développement et émergents.
Plusieurs sujets-clés divisent profondément les pays, à l'instar du contenu possible des engagements ("contributions nationales") que chaque pays doit annoncer avant juin 2015.
Ban Ki-moon préoccupé
"Je suis très préoccupé par le fait que notre action collective n'est pas à la hauteur de nos responsabilités à tous", a toutefois regretté Ban Ki-moon.
"Nous devons ici à Lima parvenir à (...) un projet de texte bien structuré et cohérent en vue de l'accord de 2015", a souhaité le secrétaire général de l'ONU, qui avait organisé fin septembre à New York un sommet des chefs d'Etat consacré au climat.
"Nous devons faire des progrès (...) pour consolider le système des financements climat", a-t-il également plaidé, appelant à "aider les pays en voie de développement".