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Grève générale en Italie contre la politique de Matteo Renzi

Des manifestants, dans le centre de Rome, le 14 novembre 2014. [AFP - Filippo Monteforte]
Les syndicats italiens protestent contre la réforme du marché du travail / Le 12h30 / 4 min. / le 12 décembre 2014
L'Italie a connu vendredi une grève générale à l'appel de deux syndicats. Des dizaines de milliers de manifestants ont dénoncé le projet de réforme des lois régissant le marché du travail.

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi dans de nombreuses villes d'Italie contre les réformes économiques et sociales de Matteo Renzi, dans le cadre d'une grève générale organisée par deux importantes confédérations syndicales.

Selon des sources syndicales, il y avait 50'000 manifestants à Milan, 70'000 à Turin, 40'000 à Rome, 50'000 à Naples, 15'000 à Palerme et une cinquantaine de manifestations au total devaient se dérouler dans la journée. Les forces de l'ordre italiennes ne donnent pour leur part jamais d'estimation.

"Jobs Act"

La principale cible de la colère syndicale reste le "Jobs Act", la réforme du marché du travail voulue par Matteo Renzi pour encourager les embauches. La loi, adoptée la semaine dernière, prévoit notamment de réduire les droits et protections des salariés dans leurs premières années de contrat.

Les syndicats dénoncent aussi le projet de budget 2015, jugeant ses mesures de relance de l'économie insuffisantes.

Matteo Renzi inflexible

"Si nous renvoyons les réformes, nous nous condamnons à un lent déclin. Il faut avoir le courage de changer les choses", a déclaré Matteo Renzi.

"Nous avons un grand respect pour les syndicats, mais nous ne pensons pas comme eux, nous changerons le pays pour eux également", avait-t-il déclaré jeudi soir.

ats/afp

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Public et privé touchés

De nombreux secteurs du public et du privé ont été touchés par cette grève, essentiellement les transports.

Des centaines de vols ont dû être annulés ou reprogrammés, tandis que les transports en commun ont surtout assuré le service minimum garanti par la loi aux heures de pointe.

Selon les syndicats, la moitié des trains et des avions et 70% des bus et métro sont restés à l'arrêt en moyenne à l'échelle nationale. Mais la compagnie ferroviaire Trenitalia a assuré que tous ses trains à grande vitesse circulaient normalement.