D'importantes manifestations se sont tenues samedi dans plusieurs villes américaines, dont Washington et New York, pour dénoncer les violences policières envers des Noirs.
Dans la capitale fédérale, qui a accueilli dans le passé de grandes marches pour les droits civiques, la manifestation a attiré plusieurs milliers de personnes (40'000 selon les organisateurs). Elle était organisée à l'initiative du pasteur Al Sharpton, figure des droits civiques aux Etats-Unis.
Sous le mot d'ordre "Justice pour tous" ("Justice for all"), elle a notamment rassemblé des membres des familles de Michael Brown, d'Eric Garner, de Tamir Rice et de Trayvon Martin, des Afro-Américains tués par des policiers blancs.
New York et Boston
A New York, entre 25'000 (selon la police) et 50'000 personnes (selon les organisateurs) ont participé à un rassemblement. Des rues ont été bloquées.
Des centaines de personnes ont également défilé à Boston (Massachusetts), où la police a procédé à des interpellations, ainsi qu'à Berkeley, en Californie.
agences/sbad
Al Sharpton demande une loi
"Il ne suffit pas de parler, il faut des mesures législatives qui changeront les choses à la fois dans les textes et sur le terrain", a déclaré Al Sharpton à Washington.
"Ce n'est pas une marche des Noirs contre les Blancs (...) C'est une marche américaine pour les droits des citoyens américains", a ajouté cette figure des droits civiques aux Etats-Unis.
Al Sharpton a notamment demandé au Congrès d'adopter une loi qui permette aux procureurs fédéraux d'être saisis d'affaires impliquant des policiers, car il estime que les procureurs locaux sont en plein conflit d'intérêt s'ils doivent enquêter sur les policiers locaux.
Intensification du mouvement
Les manifestations de samedi sont parmi les plus importantes depuis le début du mouvement déclenché par la mort de Michael Brown, abattu alors qu'il n'était pas armé le 9 août à Ferguson (Missouri).
Les décisions de deux grands jurys d'exempter de poursuites les policiers blancs responsables du décès de Michael Brown et de celui d'Eric Garner, à New York en juillet, ont attisé la colère.