Le secrétaire d'Etat américain John Kerry doit rencontrer lundi à Rome le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, alors que les Palestiniens ont annoncé dimanche soir qu'ils soumettraient mercredi à l'ONU un projet de résolution réclamant la fin de l'occupation israélienne d'ici à deux ans.
Le chef de la diplomatie américaine se rendra ensuite dans la journée à Paris pour des discussions avec ses homologues européens, puis à Londres pour y rencontrer le négociateur en chef palestinien Saëb Erekat ainsi qu'une délégation de la Ligue arabe qui demandera aux Etats-Unis de ne pas faire usage de son droit de veto.
Menace d'adhésion à la CPI
S'ils n'obtiennent pas le vote d'une résolution qui leur convienne, les Palestiniens menacent d'adhérer à la Cour pénale internationale (CPI), comme leur statut d'Etat observateur non membre à l'ONU, obtenu en novembre 2012, leur en donne le droit.
Ce qui ouvrirait la voie à des plaintes contre Israël pour crimes de guerre à Gaza.
agences/fb
Rejet catégorique d'Israël
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait rejeté catégoriquement dimanche l'idée d'un retrait de Cisjordanie et de Jérusalem-Est d'ici à deux ans.
"Nous sommes confrontés à la possibilité d'une attaque diplomatique, autrement dit d'une tentative de nous imposer par des décisions de l'ONU un retrait aux lignes (frontières) de 1967 dans un délai de deux ans", a-t-il affirmé.
Un tel retour "amènerait les islamistes extrémistes dans les banlieues de Tel-Aviv et au coeur de Jérusalem", a-t-il estimé. "Nous le permettrons pas. Nous le rejetterons fermement et de façon responsable."
Projet parallèle de la France
La France a lancé depuis plusieurs semaines des consultations avec Londres et Berlin, puis avec Washington et Amman, pour mettre au point un texte de consensus qui obtiendrait le soutien des 15 membres du Conseil de sécurité.
Ce texte appellerait à la reprise rapide des négociations israélo-palestiniennes, gelées depuis le printemps, sur la base d'une série de grands principes comme la coexistence pacifique d'Israël et d'un Etat palestinien.
Selon le secrétaire d'Etat américain John Kerry, il n'y a pas encore de consensus européen sur ce projet de résolution.
"Il y a un projet que les Français ont fait circuler un peu partout, mais cela ne signifie en rien qu'il représente la position européenne", a-t-il déclaré.
Il a néanmoins concédé que les Européens jugeaient urgent d'agir.