Pierre-Dimitry Gore-Coty, le directeur général d'Uber Europe, s'est exprimé dans l'émission Forum sur les tensions qui gravitent autour des différentes offres de transports de sa société qui concurrence les compagnies de taxi.
Des tensions parce que "Uber est moins cher"
A propos de Genève, où UberX - un service de véhicule de transport avec chauffeur (VTC) - a été lancé cet automne, Pierre Dimitry Gore-Coty s'est dit surpris des tensions qui peuvent émerger dans ce marché alors que leur application met en relation des professionnels du transport et des passagers.
"C'est une offre qui, en Europe, ne génère des tensions qu'à Genève", a-t-il expliqué, précisant que le marché d'Uber n'est pas celui de la maraude, réservé au taxis, mais celui de la réservation. "La source de tension n'est pas la sécurité, mais le fait qu'Uber propose une offre moins chère que ce qui existe aujourd'hui", a-t-il expliqué.
Polémique à Sydney sur des tarifs en hausse pendant la prise d'otage
Une autre offre de la société fondée aux Etats-Unis fait également couler beaucoup d'encre dans le monde: UberPOP, qui permet à des particuliers non professionnels de rentabiliser leur véhicule. Dernier épisode en date à propos de ce service qui n'est pas disponible en Suisse, la France a prononcé son interdiction dès l'an prochain.
Enfin à propos de l'épisode de Sydney, où la plateforme a été dénoncée pour la hausse des tarifs des courses alors qu'une prise d'otage avait lieu, Pierre-Dimitri Gore-Coty a répondu: "En Australie, les passagers n'ont pas payé leurs courses. Uber a rendu les trajets gratuits pour permettre à un maximum de personnes de se déplacer dans cette situation de crise. Maintenant, ce que j'observe, c'est que le moindre prétexte sert à haïr Uber, alors que notre société amène des solutions nouvelles".
jzim
Plaintes de chauffeurs à Genève
La guerre entre Uber et les taxis traditionnels fait rage à Genève depuis l'arrivée de la société américaine dans la cité de Calvin à la fin de l'été.
Dernier épisode en date, huit chauffeurs d'Uber ont porté plainte devant la justice genevoise, indique mardi la Tribune de Genève, citant les avocats des plaignants.
Certains chauffeurs privés auraient fait l'objet d'insultes, de contraintes et de menaces, tandis que d'autres dénoncent des déprédations sur leur véhicule.