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Le Parlement européen "soutient" la reconnaissance de l'Etat palestinien

Le Parlement européen soutient la reconnaissance de la Palestine
Le Parlement européen soutient la reconnaissance de la Palestine / L'actu en vidéo / 33 sec. / le 17 décembre 2014
Le Parlement européen a dit mercredi son soutien à la reconnaissance de l'Etat palestinien alors qu'à Genève se tenait une conférence pour le droit humanitaire dans les territoires palestiniens.

Le Parlement européen a apporté mercredi son soutien de "principe" à la reconnaissance de l'Etat palestinien, mais sans appeler les Etats membres de l'UE à le faire comme le souhaitaient plusieurs groupes politiques.

Le Parlement européen "appuie en principe la reconnaissance de l'Etat palestinien et la solution fondée sur deux Etats", mais cela "devrait aller de pair avec le processus de paix, qui devrait être remis en marche", selon la résolution adoptée par 498 voix contre 88.

Ce texte sans valeur contraignante a été élaboré par cinq groupes politiques du Parlement au terme de difficiles négociations.

Un compromis en retrait

Les socialistes, les Verts et la gauche radicale souhaitaient appeler les Etats membres à reconnaître l'Etat palestinien, mais le PPE (droite), principale formation politique du Parlement, a pesé pour lier cette perspective à une relance des pourparlers de paix.

Ces différentes approches, entre ceux qui voient dans la reconnaissance de l'Etat palestinien un catalyseur pour la paix et ceux pour qui la paix doit être une condition préalable, avaient déjà conduit les eurodéputés à reporter leur vote en novembre.

Le compromis paraît en retrait par rapport aux initiatives récentes dans certains Etats membres. La Suède a ainsi reconnu l'Etat de Palestine et les parlements français, britannique et espagnol ont appelé à cette reconnaissance.

afp/jgal

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Conférence sur le droit humanitaire à Genève

Cette décision est tombée alors que se tenait mercredi à Genève une conférence sur le respect du droit humanitaire (DIH) dans les territoires palestiniens.

Organisé à l'initiative de la Suisse, la réunion qui s'est tenue à huis clos devait permettre aux Etats membres représentés par les ambassadeurs d'adopter une déclaration réaffirmant le DIH applicable dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.

Israël, de même que les Etats-Unis, le Canada et l'Australie, ne participent pas à la conférence.

Yves Rossier défend la conférence de Genève

Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Yves Rossier a défendu ce mercredi la conférence sur l'application des Conventions de Genève dans les Territoires palestiniens organisée par la Suisse à Genève, insistant sur son utilité.

Son objectif principal était de rappeler leurs obligations aux parties d'un conflit armé, a rappelé le numéro deux du Département fédéral des affaires étrangères interrogé dans l'émission Forum de la RTS.

Face aux critiques et à l'absence d'Israël, Yves Rossier souligne que "tout ce qui est autour de la situation en Israël et dans les Territoires occupés est extrêmement émotionnel".

Ce genre de réaction est assez compréhensible dans le contexte d'un conflit aussi lourd, aussi chargé d'histoire, mais la Suisse a parfaitement rempli son rôle, impartiale de bout en bout, fidèle à ses principes", conclut-t-il.

Vers une résolution palestinienne à l'ONU

Les Palestiniens doivent proposer mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution réclamant la fin de l'occupation israélienne, frustrés qu'ils sont par l'impasse au Proche-Orient et par l'attentisme des Etats-Unis qui les menacent d'un veto.

Le texte pourrait être "soumis à un vote 24 heures après", a déclaré le chef de la diplomatie palestinienne Riyad al-Malki, en évoquant toutefois la possibilité d'un retard "au cas où aucun des 15 membres du Conseil de sécurité ne demande qu'il soit soumis à un vote".