Le texte, présenté par la Jordanie, prône la coexistence de "deux Etats indépendants, démocratiques et prospères: Israël et un Etat palestinien viable et contigu", avec Jérusalem comme "capitale partagée".
Le document mentionne aussi un retrait complet des forces de sécurité israéliennes d'ici la fin de l'année 2017. Les Palestiniens se sont toutefois déclarés prêts à l'amender pour éviter un veto américain.
Éviter les tensions avec Israël
Les deux délais mentionnés sont a priori difficilement acceptables pour les Etats-Unis, qui martèlent qu'un accord de paix ne peut résulter que de négociations directes, et non d'une initiative unilatérale à l'ONU.
Washington n'aurait "aucun problème" si les Palestiniens présentaient une résolution "réfléchie". A condition que ce texte ne fasse pas monter les tensions avec Israël, a indiqué mercredi le secrétaire d'Etat John Kerry.
Ce projet de résolution rédigé par les Palestiniens peut désormais être soumis à un vote des 15 membres du Conseil de sécurité au bout de 24 heures.
agences/fb
Offensive diplomatique
Même si les tractations à l'ONU échouent, "la question palestinienne ne va pas disparaître d'elle-même", souligne Riyad Mansour, l'ambassadeur palestinien à l'ONU. Il prévoit que les Palestiniens passeront alors à "une nouvelle phase" de leur offensive diplomatique.
S'exprimant pour la première fois lundi devant l'assemblée des Etats membres de la Cour pénale internationale (CPI), il a confirmé la volonté des Palestiniens de rejoindre "au moment opportun" la CPI, afin d'y mettre Israël en accusation pour crimes de guerre à Gaza.
Les Palestiniens ont aussi en réserve d'autres initiatives. Par exemple, demander au Conseil de soutenir la candidature de la Palestine, actuellement Etat observateur non membre, comme Etat membre à part entière des Nations unies.
Le projet de résolution palestinien fait référence à cette perspective.
Poursuite des pourparlers
Selon l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour, les Palestiniens "ne ferment pas la porte à la poursuite de négociations". Y compris "avec les Américains s'ils le souhaitent", pour modifier ce texte.
Sous la pression des Européens et de pays arabes, notamment la Jordanie, les Palestiniens ont accepté de continuer à discuter. Ils souhaitent parvenir à un texte consensuel susceptible d'être adopté par le Conseil.
Les Européens de leur côté, France en tête, travaillent depuis plusieurs semaines sur un texte de compromis qui soit acceptable pour les Etats-Unis.