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Un maire FN français condamné pour irrégularités lors de sa campagne

Fabien Engelmann est le maire de Hayange [afp - Frederick Florin]
Un maire frontiste français condamné à une peine d'inégibilité / Le 12h30 / 2 min. / le 19 décembre 2014
La justice française a condamné vendredi le maire FN d'Hayange Fabien Engelmann à un an d'inéligibilité, après avoir constaté de "graves" irrégularités dans ses comptes de campagne.

Fabien Engelmann, maire Front national (FN) d'Hayange (Lorraine), a été déclaré inéligible pour un an par le Tribunal administratif de Strasbourg en raison d'irrégularités sur son compte de campagne. C'est un coup dur pour le FN qui avait fait de cette ville ouvrière de l'est de la France un symbole.

Cet ancien syndicaliste passé au FN était la "success story" du parti après avoir été propulsé à 34 ans à la tête de la ville qui abritait les hauts-fourneaux du groupe Arcelor Mittal, aujourd'hui fermés.

Symbole des ouvriers tentés par le FN

Lui et sa ville incarnent ce basculement d'une partie du monde ouvrier vers l'extrême droite dans une région minée par le chômage et la désindustrialisation.

La RTS avait rencontré ce jeune candidat lors de sa campagne à Hayange. Il disait alors avoir parfaitement conscience de l'enjeu qui se jouait au niveau national.

Mais les choses se sont très vite gâtées. Peu après son élection, sa colistière avait dénoncé des fraudes dans les comptes de campagne. Fabien Engelmann avait subi alors un tir nourri de critiques. La presse nationale l'a même surnommé "le tyran de Lorraine" en raison aussi de pratiques autoritaires à la mairie.

Ce proche de la présidente du parti Marine Le Pen conteste cependant les faits qui lui sont reprochés et peut faire appel.

Alexandre Habay/oang

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Deux édiles du FN condamnés depuis les élections

C'est la deuxième fois qu'un tribunal épingle un édile du Front national depuis la percée effectuée par le parti de Marine Le Pen aux élections municipales de mars dernier, qui avait fait tomber 11 villes dans son escarcelle.

Mi-octobre, la justice avait annulé l'élection municipale du Pontet (sud), pour des soupçons de fraude au second tour du scrutin remporté d'infime justesse par le candidat FN, Joris Hébrard.