"2 à 3 millions d'euros" proposés pour le vote d'un parlementaire grec

"J'aurais reçu 2 à 3 millions d'euros au total, dont 700'000 payés en avance et en liquide", a assuré vendredi matin à la télévision le parlementaire Pavlos Chaikalis, du petit parti de droite des Grecs indépendants. Cette somme devait garantir sa voix au candidat présidentiel Stavros Dimas, proposé par le gouvernement.

"Cela a commencé comme une blague, mais a pris une tournure sérieuse", a-t-il expliqué. Le parlementaire a dénoncé cette tentative de corruption à la justice et a fourni un enregistrement filmé de l'échange. L'identité du l'auteur présumé de cette offre n'a pas été dévoilée.

Risque d'élections anticipées

Cette accusation tombe deux jours après un premier échec à rassembler une majorité pour Stavros Dimas. Les deux prochains tours sont prévus les 23 et 29 décembre. Le président, élu par un vote parlementaire, n'a que peu de pouvoir en Grèce.

Une porte-parole du gouvernement a mis en doute ces accusations, demandant que les preuves soient rendues publiques. "Ces ridicules représentations cherchent à provoquer des élections anticipées", a-t-elle dénoncé.

L'échec de cette élection présidentielle provoquerait la dissolution de l'assemblée et des élections législatives anticipées, pour lesquelles le parti de gauche anti-austérité Syrizia partirait favori.

mre