L'OTAN "est prête à assumer sa mission" dans la crise ukrainienne

Alors que l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) est à regagné en visibilité cette année avec la crise ukrainienne, l'homme chargé de piloter son adaptation aux nouvelles menaces, le général français Jean-Paul Paloméros, a accordé vendredi une interview à l'émission Forum de la RTS. Il évoque notamment ce qu'il désigne comme "les événements très malheureux" de la crise ukrainienne.

"Nous ne souhaitons pas que la Russie, qui a été un partenaire depuis plus de vingt ans de l'OTAN, devienne soudainement une menace", note le général soulignant que la crise "entraîne une vigilance particulière et - pour l'OTAN - la démonstration du fait que l'alliance est prête à assumer sa mission".

Rappelant la mission de prévention et de dissuasion de l'organisation, le général explique qu'elle veut éviter "tout mauvais calcul, tout quiproquo sur la volonté des pays de l'alliance, de continuer à assurer leur sécurité et leur défense collective".

L'immigration clandestine au catalogue des menaces futures

Dans la mission d'anticipation de futures menaces de l'OTAN, "nous regardons tous azimuts", souligne le général Paloméros. "Nous étudions aussi avec grande attention ce qui se passe au sud de l'OTAN. On pense aux menaces du groupe Daech, mais aussi à d'autres menaces qui sont plus diffuses, comme l'immigration clandestine, des menaces qui pèsent sur la stabilité. Et il est clair que l'OTAN a un rôle à jouer".

Le commandant évoque encore les menaces en matière de cybersécurité, ou les armes de destruction massive "qui continuent de peser lourdement sur les risques auxquels nous devons faire face".

oang