Washington a estimé lundi que la Corée du Nord devait admettre sa responsabilité et dédommager Sony Pictures, victime de la plus grave cyber-attaque jamais survenue aux Etats-Unis.
"Parmi nos réponses, certaines seront visibles, d'autres pas", a affirmé une porte-parole américaine. Quelques heures plus tard, les connexions Internet semblaient interrompues en Corée du Nord.
Internet ne fonctionne plus entre ce pays et le reste du monde, laissant penser à une éventuelle attaque, selon Dyn Research, une société basée aux Etats-Unis et spécialisée dans la cybersécurité.
La Corée du Nord nie toute implication
Les Etats-Unis ont accusé Pyongyang d'être responsable de l'attaque, qui a conduit Sony à annuler la sortie prévue pour Noël de "L'interview qui tue!", une comédie sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-un.
La Corée du Nord n'a cessé de nier toute implication dans cette cyber-attaque, revendiquée par le groupe de pirates informatiques GOP (Guardians of Peace).
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afp/dk
Attaque d'une ampleur inédite
L'attaque, révélée fin novembre par Sony, a paralysé le système informatique de la compagnie et s'est accompagnée de la diffusion en ligne de cinq films du studio dont certains pas encore sortis.
Des données personnelles de 47'000 employés, de documents confidentiels comme le script du prochain James Bond, et une série d'emails très embarrassants pour les dirigeants de Sony ont aussi été révélés.
Réunion au Conseil de sécurité de l'ONU
La Chine s'est opposée en vain à la tenue lundi d'une réunion inédite du Conseil de sécurité de l'ONU sur les violations des droits de l'homme en Corée du Nord.
La Chine, seule alliée de Pyongyang, a été mise en minorité lors d'un vote de procédure qui permet à la réunion de débuter, par 11 voix pour, deux contre (Chine et Russie) et deux abstentions (Tchad et Nigeria) sur les 15 pays membres.
La Corée du Nord devrait être lundi la cible de vives critiques des Occidentaux, Etats-Unis en tête, pour ses violations des droits de l'homme.
La Corée du Nord fait déjà l'objet de sanctions internationales pour ses tirs de missiles balistiques et trois essais nucléaires mais c'est la première fois que le Conseil se réunit spécifiquement sur ce dossier.