Washington a estimé lundi que Pyongyang devait admettre sa responsabilité dans la plus grave cyber-attaque jamais survenue aux Etats-Unis. "Parmi nos réponses, certaines seront visibles, d'autres pas", a affirmé une porte-parole américaine.
Quelques heures plus tard, les connexions internet étaient interrompues en Corée du Nord.
Elles ont été rétablies mardi après 9h31 de paralysie, selon les experts de la société américaine Dyn Research, spécialisée dans la sécurité informatique. Les causes de la panne géante demeurent inconnues.
Silence à Washington
Le fait qu'Internet ne fonctionnait plus laisse penser à une éventuelle attaque, selon Dyn Research. Washington dit ne pas être en mesure de commenter ces informations.
Les USA ont accusé Pyongyang d'être responsable de l'attaque contre Sony Pictures, qui a conduit la société à annuler la sortie prévue pour Noël de "L'interview qui tue!", une comédie sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un.
agences/fb
"Cyber-vandalisme"
Barack Obama a estimé lors d'un entretien diffusé dimanche sur la chaîne de télévision CNN qu'il "ne pense que cela ait été un acte de guerre. Je pense que c'était un acte de cyber-vandalisme qui a été très coûteux".
L'attaque, révélée fin novembre par Sony, a paralysé le système informatique de la compagnie et s'est accompagnée de la diffusion en ligne de cinq films du studio dont certains pas encore sortis, des données personnelles de 47'000 employés, de documents confidentiels comme le script du prochain James Bond, et une série d'emails très embarrassants pour les dirigeants de Sony.
Le FBI a imputé vendredi cette cyber-attaque, à la Corée du Nord qui n'a cessé de nier toute implication.
Dimanche, Pyongyang a menacé de représailles la Maison Blanche et d'autres cibles américaines, en cas de sanctions.
Cyberattaque d'une centrale nucléaire
Le président sud-coréen Park Geun-hye a déclaré mardi que la cyberattaque visant une centrale nucléaire gérée par l'opérateur national était un événement grave inacceptable au plan de la sécurité nationale.
Un haut responsable sud-coréen a déclaré plus tôt ne pas exclure que Pyongyang soit à l'origine de cette cyberattaque lors de laquelle des données ont été volées.
Korea Hydro and Nuclear Power (KHNP), qui gère les 23 réacteurs nucléaires sud-coréens a dit lundi que ses systèmes informatiques avaient été attaqués mais qu'aucune donnée importante n'avait été volée. Le fonctionnement des centrales n'est pas menacé, a ajouté l'opérateur.