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Sony autorise une sortie "limitée" du film qui a fâché la Corée du Nord

Washington accuse Pyongyang d'avoir lancé l'opération de piratage à l'encontre de Sony Pictures, qui a conduit la société à annuler la sortie prévue pour Noël du film "L'interview qui tue!". [Reuters - Kevork Djansezian]
Washington accuse Pyongyang d'être derrière le piratage de Sony. - [Reuters - Kevork Djansezian]
Sony Pictures a fait volte-face mardi, annonçant la diffusion dans "un nombre limité" de salles de "L'interview qui tue!". La sortie de cette comédie controversée avait été annulée à la suite d'une cyberattaque.

Sony Pictures a finalement autorisé mardi la diffusion dans "un nombre limité" de salles du film "L'interview qui tue!" le 25 décembre aux Etats-Unis, comme prévu initialement.

Cette annonce intervient une semaine après que le studio a renoncé à la sortie de cette comédie à la suite d'une cyberattaque. Une sortie dans des milliers de cinémas était envisagée à l'origine.

Pétition pour la diffusion

Le directeur général Michael Lynton a précisé que la division cinéma de Sony poursuivait ses efforts pour rendre le film visible dans davantage de salles et sur différentes plateformes de diffusion.

Lundi soir, un groupement représentant au total 250 salles de cinéma indépendantes avait lancé une pétition sur le site change.org. Le texte demandait à Sony de leur permettre de projeter la comédie controversée.

Le film, qui relate les aventures de deux journalistes recrutés par la CIA pour assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, avait suscité la colère des autorités de Pyongyang. Elles y avaient vu "un acte de guerre".

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agences/dk

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Un piratage nord-coréen?

Sony Pictures a été victime le 24 novembre d'une attaque informatique, imputée à la Corée du Nord par Washington. Les hackers avaient proféré des menaces à l'encontre des salles projetant le film.

Cédant à cette menace, plusieurs grands exploitants de salle avaient décidé de renoncer à la diffusion, poussant Sony à annuler la diffusion.

Le régime communiste nie être impliqué dans ce piratage au cours duquel les données personnelles de 47'000 employés et collaborateurs de Sony Pictures ont été dérobées.

Décision saluée par Barack Obama

La décision de Sony Pictures a été saluée par Barack Obama qui avait estimé vendredi que le studio hollywoodien avait "commis une erreur" en cédant face aux tentatives d'intimidation, a indiqué la Maison Blanche.

Le chef de l'Etat américain avait insisté sur le dangereux précédent que cela créait et avait dénoncé le risque de voir "certains dictateurs pouvoir commencer à imposer la censure aux Etats-Unis".