Les pourparlers de paix entre Kiev et les rebelles prorusses sur l'avenir des régions séparatistes de l'est de l'Ukraine ont repris mercredi à Minsk, après presque quatre mois de pause.
Les discussions, qui se sont tenues à huis clos l'ancienne résidence du président Alexandre Loukachenko, au centre de la capitale du Bélarus. ont été "difficiles" et aucune date n'a été établie pour la prochaine rencontre, ont annoncé les émissaires rebelles.
Trêve globalement respectée
Elles réunissaient l'ex-président ukrainien Léonid Koutchma, l'ambassadeur russe en Ukraine Mikhaïl Zourabov, la Suissesse Heidi Tagliavini, pour l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et des représentants séparatistes.
Alors que le conflit ukrainien a fait plus de 4700 morts, une nouvelle trêve a été conclue le 9 décembre qui semble être globalement respectée malgré des échanges quotidiens de tirs sporadiques.
afp/dk
Tension entre Kiev et Moscou
La rencontre de Minsk se tient sur fond de tensions grandissantes entre Kiev et Moscou au lendemain du vote très symbolique du Parlement ukrainien sur l'abandon du statut de pays non aligné.
Cette décision permet à terme à l'Ukraine de demander l'adhésion à l'OTAN.
Pour Moscou, ce vote est "absolument contre-productif" et ne fera qu'"exacerber le climat de confrontation", a réagi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Les questions au centre des pourparlers
Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé mercredi être prêts à échanger 225 personnes dont des citoyens russes. Selon des sources ukrainiennes, de 630 à 690 Ukrainiens - militaires, journalistes, volontaires et autres - sont toujours détenus par les rebelles.
Outre l'échange de prisonniers et le retrait des armes lourdes de la ligne de front, questions sur lesquelles les deux parties sont d'accord, les rebelles réclament notamment un "statut spécial" pour les régions de Donetsk et de Lougansk.
Ce statut était prévu par les accords signés à Minsk en septembre. Selon Kiev et les Occidentaux, les rebelles ont sapé ces accords en organisant début novembre des élections dénoncées par la communauté internationale et dont les autorités ukrainiennes demandent l'annulation.