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Un juge de Los Angeles refuse de rouvrir le dossier Roman Polanski

Le réalisateur Roman Polanski regrette qu'on n'ait "plus le droit de dire des mots comme orgasme ou masturbation" au cinéma. [Paul Ronga]
Roman Polanski a été accusé de viol sur une mineure en 1977. - [Paul Ronga]
Le dossier de l'affaire Polanski ne sera pas rouvert, a annoncé jeudi la Cour de Los Angeles. Une motion des avocats du réalisateur visant à classer la plainte pour agression sexuelle a été rejetée.

Un juge de Los Angeles a refusé de rouvrir le dossier de l'affaire Roman Polanski, qui poursuit le cinéaste depuis qu'il a été accusé en 1977 d'avoir violé une adolescente de 13 ans. Le magistrat a rejeté jeudi une motion déposée par les avocats du réalisateur pour classer la plainte pour agression sexuelle, selon un porte-parole de la Cour.

Les défenseurs du cinéaste franco-polonais de 81 ans font valoir depuis des années que Roman Polanski a été dans cette affaire la victime d'une faute professionnelle de la part de la justice et du procureur de l'époque.

Mandat d'arrestation toujours en vigueur

Mais dans un jugement de neuf pages rendu mardi, le juge a déclaré que le réalisateur devait, s'il veut régler le dossier, revenir aux Etats-Unis, où un mandat d'arrestation à son encontre est toujours en vigueur.

Accusé d'avoir eu un rapport sexuel avec une adolescente de 13 ans, Samantha Geimer, Roman Polanski avait plaidé coupable en 1977, à la suite d'une plainte déposée aux Etats-Unis.

ats/jvia

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Rappel des faits

Roman Polanski avait passé 42 jours en prison en 1977, avant d'être libéré sous caution.

En 1978, il avait fui les Etats-Unis avant l'audience qui devait fixer sa peine, craignant que le juge ne lui en inflige une plus lourde.

Le cinéaste a été arrêté en 2009 à Zurich, en vertu d'un mandat d'arrêt lancé contre lui 31 ans plus tôt. Il a retrouvé la liberté en 2010, les autorités suisses ayant décidé de ne pas l'extrader vers les Etats-Unis.

Un affaire sans fin

L'affaire Polanski ressurgit régulièrement.

- En octobre dernier, les autorités américaines avaient demandé en vain l'interpellation du réalisateur, alors qu'il se trouvait en Pologne.

- En août, il avait annulé sa venue au Festival de Locarno, où il devait présenter son film "La Vénus à la fourrure", pour éviter les polémiques.