Des affrontements entre les forces de l'ordre burundaises et un important groupe de rebelles non identifié mardi ont fait au moins 34 morts parmi les rebelles et un parmi les soldats, selon un bilan fourni mercredi de source militaire.
Un bilan plus lourd côté militaire a été évoqué par des habitants et un responsable local qui ont fait état d'au moins cinq soldats tués.
Des rebelles en provenance du Congo
Les forces de l'ordre burundaises ont intercepté et affronté mardi à une cinquantaine de km au nord de la capitale Bujumbura un imposant groupe de rebelles - 200 hommes selon des habitants - en provenance de République démocratique du Congo (RDC) voisine. Les combats ont duré toute la journée.
Selon l'armée, les rebelles voulaient rejoindre la forêt de la Kibira qui servait de sanctuaire aux groupes armés pendant la guerre civile burundaise (1993-2006). La zone frontalière où se sont produits les affrontements a été le théâtre de plusieurs attaques de rebelles en provenance de RDC.
ats/grin
Crainte de nouveaux massacres ethniques
La recrudescence des violences armées à l'approche des élections cruciales prévues fin juin inquiète au Burundi.
Les précédentes attaques ont systématiquement été revendiquées par une branche dissidente des Forces nationales de libération (FNL, ex-rébellion hutu devenue parti d'opposition), qui a cette fois-ci nié toute implication.
L'histoire de ce pays est jalonnée de massacres ethniques entre majorité hutu et minorité tutsi.