Les autorités militaires italiennes ont annoncé vendredi avoir pris le contrôle d'un cargo en panne, abandonné par son équipage, et transportant 450 migrants au large de la Calabre (sud).
Six hommes des garde-côtes italiens ont été déposés sur le cargo par un hélicoptère de l'aéronautique militaire et sont parvenus à prendre le contrôle du navire, a indiqué la marine militaire italienne.
Quelque 450 personnes à bord
Le navire se trouvait vendredi matin à environ 37 km au large de Crotone en Calabre. Quelque 450 migrants, des hommes, des femmes mais aussi des enfants se trouvent à son bord.
Le cargo, l'Ezadeen, un bâtiment de 73 mètres de long immatriculé en Sierra Leone, avait été repéré jeudi au large des côtes. En raison des conditions météorologiques difficiles, le navire ne pouvait être abordé que par la voie des airs.
afp/gchi
Bis repetita
Mardi, la marine italienne avait pris le contrôle d'un cargo à la dérive transportant plus de 760 migrants clandestins, qui faisait lui aussi route vers les Pouilles.
Sans l'intervention italienne, le navire, également abandonné par son équipage, allait se fracasser contre les rochers, selon les garde-côtes.
Finalement, le cargo est arrivé mercredi avant l'aube à Gallipoli, port du sud-est de l'Italie, où les clandestins, dont une quarantaine d'enfants, ont pu être pris en charge par les autorités.
Ces candidats à l'immigration étaient en majorité d'origine syrienne, selon les médias italiens.
Trafic très lucratif
Les migrants en route pour l'Europe payent entre 1'000 et 2'000 dollars pour le voyage, qui rapporterait ainsi plus d'un million de dollars aux trafiquants exploitant un cargo tel le Blue Sky M, abandonné au large de l'Italie, a estimé vendredi l'Organisation internationale des migrations.
Selon un porte-parole de cette organisation basée à Genève, les trafiquants recourent depuis peu à de gros cargos pour transporter les migrants clandestinement en Europe, ce qui leur permet de faire "des économies d'échelle".
"Des villes entières sont en train d'être évacuées en Syrie, ce qui représente des milliers de migrants chaque mois", a ajouté le porte-parole.