Modifié

Le cargo "fantôme" chargé de migrants est arrivé dans un port italien

Arrivee d un cargo de migrants en Italie
Arrivée de migrants à bord d'un cargo fantôme en Italie / L'actu en vidéo / 38 sec. / le 3 janvier 2015
Un cargo abandonné par son équipage et chargé de quelque 360 migrants est arrivé tard vendredi soir dans le port italien de Corigliano, en Calabre, escorté par la marine italienne.

Deux jours après une opération similaire qui a permis de mener à bon port 800 clandestins, l'Ezadeen, un navire de 73 mètres de long immatriculé en Sierra Leone et destiné au transport des animaux, a été escorté vendredi dans le port calabrais de Corigliano.

Les premières images de l'intérieur du cargo montrent l'extrême pénibilité des conditions de transport:

Quelque 360 personnes ont été débarquées: 232 hommes, 54 femmes et 74 mineurs, tous en bonne santé. La marine militaire italienne avait d'abord fait état d'une estimation de 450 migrants. Selon les médias italiens, ils seraient tous d'origine syrienne.

Le navire avait été repéré jeudi soir, apparemment en difficulté, à environ 150 kilomètres au large de Crotone, en Calabre.

"Nous sommes seuls"

Les autorités maritimes ont aussitôt contacté le navire, qui n'a pas répondu, avant qu'une femme, figurant parmi les migrants, ne réussisse à expliquer la situation par radio. "Nous sommes seuls, il n'y a personne, aidez-nous", a-t-elle lancé.

Les premiers secours envoyés sur place n'ont d'abord rien pu faire, le navire abandonné à son sort par l'équipage avançant à pleine vitesse. Ce n'est qu'une fois le carburant totalement épuisé que cinq marins islandais ont pu monter à bord et permettre le remorquage du cargo.

Selon le site marinetraffic.com, le navire aurait quitté le port de Famagouste, situé sur la côte est de Chypre, sous contrôle turc, après être parti de Tartous, en Syrie.

ats/afp/mre

Publié Modifié

Une nouvelle tactique des passeurs

Les passeurs n'hésitent pas à recourir à de nouvelles tactiques, encore plus périlleuses. Les deux cargos abandonnés à la dérive ces derniers jours le prouvent.

Les réseaux de trafiquants utilisent de plus en plus des cargos d'occasion ou des bateaux attendant la casse pour tromper les garde-côtes patrouillant aux frontières maritimes.

"Nous avons des informations selon lesquelles ces migrants payent entre 1000 et 2000 dollars par personne, ce qui signifie que ceux qui sont derrière un cargo tel que le Blue Sky M ont encaissé plus d'un million de dollars pour un seul voyage", a expliqué Joel Millman, porte-parole de l'Organisation internationale des migrations (OIM).