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Une victoire de Syriza en Grèce, "un changement nécessaire" en Europe

Alexis Tsipras lors de son discours prononcé samedi.
Alexis Tsipras lors de son discours prononcé samedi.
Une victoire de Syriza aux élections de janvier en Grèce marquerait l'amorce d'un "changement nécessaire" en Europe et pourrait entraîner d'autres pays dans la même direction, estime Alexis Tsipras.

Chef du parti de gauche Syriza que les sondages donnent comme possible vainqueur des législatives, Alexis Tsipras veut faire de la Grèce un "exemple positif de progressisme en Europe".

Lors d'un congrès samedi soir à Athènes, il a souhaité que les élections du 25 janvier marquent la fin d'un "vieux monde politique", celui des conservateurs de la Nouvelle Démocratie et des socialistes du Pasok actuellement au pouvoir au sein d'une coalition.

S'appuyant sur le programme de Syriza, il a affirmé que le "changement nécessaire en Europe commence ici, en Grèce" et qu'il gagnera "progressivement toujours plus" de pays.

Parallèle avec l'Espagne

Alexis Tsipras a notamment cité le cas de l'Espagne où le nouveau parti Podemos issu du mouvement des Indignés a le vent en poupe pour les législatives de 2015.

"Il faut en finir avec l'austérité", a-t-il insisté. Alexis Tsipras, dont le parti mène de trois à six points dans les sondages, a présenté un programme de gouvernement "qui ne créera pas de nouveaux déficits".

agences/mre

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Renégociation de la dette

Le programme politique de Syriza est basé sur quatre "piliers" et une cinquantaine de mesures concrètes.

L'une des propositions-phare de Syriza reste "l'effacement de la majeure partie de la valeur nominale de la dette" grecque (177% du PIB prévu pour 2014), à l'origine de la crise en 2009 et qui n'est toujours "pas viable", selon Alexis Tsipras.

Cet effacement de la dette détenue en majeure partie par les banques centrales européennes passerait par une négociation "dans le cadre de l'Union européenne et des institutions européennes".

L'Allemagne menace

Syriza a modéré son discours ces derniers mois et s'est engagé à maintenir la Grèce dans la zone euro et à ne pas rejeter unilatéralement le plan d'aide international.

Mais Berlin n'est toujours pas d'accord. Selon l'édition en ligne samedi du magazine "Spiegel", la chancelière Angela Merkel sera prête à laisser la Grèce sortir de la zone euro au cas où Syriza remettrait en cause la politique de rigueur budgétaire dans ce pays.

Papandreou fonde un nouveau parti

L'ancien Premier ministre grec George Papandreou a annoncé vendredi la création d'un nouveau parti politique, confirmant la scission du parti de centre gauche Pasok.

La nouvelle formation s'appellera "Mouvement pour le changement". George Papandreou n'a pas encore présenté son programme mais celui-ci devrait être proche de celui du Pasok.

Le Pasok, qui a dominé pendant quarante ans la vie politique grecque, est crédité de moins de 5% des intentions de vote aux législatives de la fin du mois et l'entrée en lice du parti de Papandreou devrait lui faire perdre encore des voix.