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Quatre-vingts personnalités allemandes signent un appel contre Pegida

L'appel signé par 80 personnalités allemandes sur le site du Bild. [Bild]
L'appel signé par 80 personnalités allemandes sur le site du Bild. - [Bild]
Quatre-vingts personnalités allemandes ont signé mardi un appel en Une du Bild dénonçant les manifestations contre l'immigration provenant des pays musulmans.

Quatre-vingts personnalités du monde politique, du monde des spectacles et de la société civile allemande signent mardi dans le journal à grand tirage "Bild" un appel à barrer la route à la montée de la xénophobie. Il intervient au lendemain de manifestations contre l'immigration en provenance de pays musulmans.

Parmi les signataires de l'appel contre le mouvement anti-immigration Pegida (acronyme du mouvement "Européens patriotes contre l'islamisation de l'Occident") figurent les anciens chanceliers Helmut Schmidt et Gerhard Schröder, ou encore le chanteur Udo Lindenberg. Des représentants du monde des sports ou de l'Eglise s'y joignent aussi.

"Pegida recourt à des préjugés dénués de sens"

Bild publie cet appel, titré "Non à Pegida", en première page et consacre ses pages 2 et 3 à des citations des personnalités qui le signent. "Ils disent 'non' à la xénophobie et 'oui' à la diversité et à la tolérance", déclare dans un commentaire le rédacteur en chef adjoint de "Bild", Bela Anda. L'appel se retrouve également en Une du site internet du quotidien.

"Pegida recourt à des préjugés dénués de sens, appelle à la xénophobie et à l'intolérance", écrit pour sa part Helmut Schmidt, 96 ans. "L'histoire et la logique économique nous enseignent que l'Allemagne ne doit pas rejeter les réfugiés et demandeurs d'asile", ajoute celui qui a dirigé l'Allemagne de 1974 à 1982.

ats/ebz

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Manifestations et contre-manifestations

A Dresde, 18'000 personnes, soit le plus grand nombre de participants à ce jour, se sont rassemblées lundi dans les rues, à l'appel du mouvement "Européens patriotes contre l'islamisation de l'Occident" (Pegida).

De tels rassemblements sont devenus quasiment hebdomadaires ces derniers mois dans cette ville de l'est de l'Allemagne.

Dans d'autres villes toutefois, notamment à Berlin, Cologne et Munich, le nombre de contre-manifestants a été bien plus important que celui des partisans de Pegida. Ils accusent Pegida d'attiser racisme et intolérance.