Depuis la fin novembre, trois cargos "fantômes" - transportant chacun des centaines de migrants vers l'Europe - ont été sauvés par des gardes-côtes au large de l'Italie et de Crète.
Eviter des centaines de morts d'un coup
Des bateaux "du désespoir" achetés pour une bouchée de pain par des armateurs sans scrupules qui les expédient bondés sans se soucier du sort de ceux qui les occupent, principalement des Syriens.
Si le drame a jusqu'ici été évité, parfois à la dernière minute comme par exemple avec le Blue Sky M, la communauté internationale se préoccupe au plus haut point de cette pratique qui tend à se généraliser et qui pourrait conduire à la mort plusieurs centaines de personnes d'un seul coup.
"Des mouchards pour surveiller les vieux navires"
Interrogé mardi dans le cadre de l'émission Forum, Michel Diot, ex-officier de marine français et coordinateur du secours maritime pour le CICR, estime qu'il est possible de retracer ces bateaux qui ne sont pas mis à la casse parce que cela coûte très cher.
Pour empêcher leur vente à des groupes mafieux, les autorités devraient identifier ces vieux navires qui pourraient potentiellement être vendus. Il faudrait ainsi y placer des mouchards pour les surveiller. L'usage de drones pilotés depuis de légers bateaux serait aussi une bonne mesure, estime-t-il.
Réviser le droit maritime international
Egalement invité pour s'exprimer sur cette problématique, le français Christian Buchet, directeur du Centre d'études sur la mer à Paris, plaide pour sa part pour une révision du droit maritime international. Il pointe aussi du doigt l'absence d'une police maritime internationale et, plus généralement, le manque de moyens.
jzim