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Sept gardes à vue, la traque des suspects de la tuerie de Charlie Hebdo continue

La police sur les lieux de l'attaque. [Christian Hartmann]
Appel à témoin lancé par la police française / Audio de l'info / 1 min. / le 8 janvier 2015
Sept personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la tuerie de Charlie Hebdo, alors que les deux suspects principaux sont toujours en fuite. La police a lancé un appel à témoin.

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Selon plusieurs médias français, dont le Monde et France Info, des coups de feu ont été tirés jeudi matin dans le sud de Paris et qui auraient laissé deux policiers à terre. Mais les médias ne peuvent pas affirmer que ces événements sont directement liés à la tuerie de Charlie Hebdo pour le moment.

France Info évoque des"victimes". Il y aurait eu un accident impliquant une Clio, et des coups de feu tirés, faisant au moins une victime, une policière municipale, selon des informations également données par France 3.

Les forces de l'ordre françaises recherchaient activement jeudi deux frères, dont un djihadiste, suspectés de l'attaque meurtrière la veille contre le journal Charlie Hebdo qui a fait 12 morts et 11 blessés.

La police française a publié les photos de ces deux frères de 32 et 34 ans et a lancé un appel à témoins.

Ces personnes sont "susceptibles d'être armées et dangereuses", a prévenu la préfecture de police de Paris, précisant qu'elles "font l'objet de mandats de recherche".

Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé jeudi sur les ondes de la radio RTL que "plusieurs interpellations et des gardes à vue" ont eu lieu pendant la nuit dans l'enquête sur l'attaque meurtrière contre Charlie Hebdo. Une vaste opération de police a notamment eu lieu à Reims.

Sept personnes en garde à vue

Sept personnes ont été placées en garde à vue, a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve. Outre le complice présumé des deux suspects en fuite qui s'est rendu dans la nuit, les six autres personnes sont des proches ou des membres de l'entourage des deux principaux suspects, identifiés par la police.

L'une de ces personnes a été interpellée à Charleville-Mézière, quatre l'ont été à Reims et une dernière a été arrêtée mercredi à Genevilliers par la brigade anti-gang.

Le complice présumé des deux frères, 18 ans, s'est rendu à la police à Charleville-Mézières, dans le nord-est de la France, "après avoir vu que son nom circulait sur les réseaux sociaux", a expliqué une source proche du dossier.

Djihadiste connu de la police

L'un des deux suspects en fuite est un djihadiste, de nationalité française, connu des services antiterroristes.  Il a été condamné en 2008 à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour avoir participé à une filière d'envoi de combattants en Irak où ils rejoignaient les rangs de la branche irakienne d'Al-Qaïda, dirigée à l'époque par Abou Moussab al-Zarkaoui.

Selon une source proche du dossier, plusieurs gardes à vue sont intervenues dans la nuit dans l'entourage des deux frères. La carte d'identité de l'un des deux hommes avait été trouvée dans une voiture abandonnée par les agresseurs.

Le monde pleure les plumes de Charlie

"C'est un attentat terroriste, cela ne fait pas de doute", a déclaré François Hollande, qui s'est rendu sur les lieux quelques dizaines de minutes après le drame, pour lequel une journée de deuil national a été décrété pour jeudi.

L'attaque contre le journal est la plus meurtrière commise en France depuis les vagues d'attentats islamistes à Paris en 1986 et 1995.

Les dessinateurs Cabu et Wolinski, deux figures historiques du journal, ainsi que Charb, directeur de la publication, et Tignous, font partie des victimes. L'économiste Bernard Maris a également été tué dans la fusillade.

Le récit du 19:30:

Attentat contre Charlie Hebdo: le récit de l'attaque du journal en plein coeur de Paris
Attentat contre Charlie Hebdo: le récit de l'attaque du journal en plein coeur de Paris / 19h30 / 2 min. / le 7 janvier 2015

"On a vengé Mahomet"

Sur les vidéos prises par des témoins dans la rue située devant le siège de Charlie Hebdo, les tireurs, qui ont crié à plusieurs reprises "Allahou Akhbar", ont dit en quittant les lieux : "On a vengé Mahomet. On a tué Charlie Hebdo."

Le siège de l'hebdomadaire satirique, alors dans le XXe arrondissement, avait été incendié en 2011 après l'annonce de la sortie d'un numéro baptisé "Charia Hebdo", avec "Mahomet rédacteur en chef". Le sinistre n'avait pas fait de blessé.

>>Le déroulement de la journée est à consulter sur notre minute par minute.

>>Lire aussi Barbarie, effroi, choc, des condamnations unanimes après l'attaque de Charlie Hebdo et Des rassemblements en Suisse et en France après la tuerie de Charlie Hebdo

agences/mre

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Le déroulement de l'attaque

Les assaillants, qui étaient lourdement armés, habillés de noir, le visage camouflé par une cagoule ont fait irruption vers 11h00 au siège du journal, dans le XIe arrondissement.

Ils ont demandé à la réception s'il s'agissait bien du siège de Charlie Hebdo et ont tué une première personne.

Ils se sont ensuite dirigés vers les étages pour y trouver la salle de rédaction où ils ont tué huit journalistes, un policier chargé de la sécurité et un invité.

A leur arrivée à Charlie Hebdo, les secours ont découvert une "scène de carnage, d'exécution".

Lors de la fuite des malfaiteurs, un policier a vu sa voiture criblée de balles et a été blessé. Lorsqu'il est sorti de son véhicule, il a été achevé d'une balle dans la tête.

Plan Vigipirate relevé

Le plan Vigipirate a été relevé au stade ultime mercredi, le niveau "écarlate", pour prévenir des "attentats majeurs", ont annoncé les services du Premier ministre, Manuel Valls.

Le niveau "écarlate" a été activé précédemment une seule fois en France : en mars 2012, en région Midi-Pyrénées après l'attaque d'une école juive à Toulouse et les assassinats de trois parachutistes par Mohamed Merah.