L'émotion qui a saisi la France, symbolisée par le slogan "Je suis Charlie", cache des ressentiments, certes minoritaires, mais qui battent en brèche l'idée d'une unanimité de la société française face aux attentats.
Les caricatures de Mahomet publiées par l'hebdomadaire satirique avaient provoqué une vague d'indignation dans le monde musulman.
Un professeur d'un lycée de Clichy relate des réactions d'élèves sur le thème "les gens de Charlie Hebdo ne l'ont pas volé", "il ne fallait pas les tuer, mais on n'insulte pas le prophète".
Ailleurs, certains ont refusé de faire une minute de silence "pour des juifs et des flics".
Pétards pour fêter l'attentat
Dans un lycée parisien, des élèves arboraient un badge "Je suis Saïd", du nom d'un des deux frères Kouachi, responsables de la tuerie à Charlie Hebdo.
A Besançon, des pétards de feux d'artifice ont même été tirés dans un quartier populaire pour fêter l'attentat.
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afp/pym
"Je ne suis pas Charlie"
Dès mercredi, "Je ne suis pas Charlie" circulait sur le net, principalement de la part de twittos prônant un islam rigoriste, mais venant aussi de sympathisants d'extrême droite hostiles à l'hebdomadaire satirique.
Samedi, le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, a clamé: "Moi, je suis désolé, je ne suis pas Charlie", tout en déplorant "la mort de douze compatriotes" lors de l'attentat contre l'hebdomadaire.