"La traque se poursuit", a déclaré lundi le chef du gouvernement français Manuel Valls, en refusant de livrer plus de détails. Sur RMC et BFMTV, il a dit considérer que les djihadistes auteurs des attentats de Paris la semaine dernière avaient "probablement d'éventuels complices".
La France va en outre mobiliser 10'000 militaires à partir de mardi soir pour assurer la sécurité des "points sensibles du territoire", a annoncé lundi le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, à l'issue d'une réunion sur la sécurité intérieure à l'Elysée.
Le Premier ministre Manuel Valls, les ministres de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et de la Justice, Christiane Taubira, ainsi que les responsables des services de sécurité étaient réunis autour du président François Hollande.
Le plan Vigipirate a été relevé au niveau "alerte attentat" après la tuerie au siège de Charlie Hebdo, premiers des attentats qui ont fait 17 tués la semaine dernière en trois jours en France.
Écoles juives surveillées
Le gouvernement va également déployer près de 5000 policiers pour protéger les écoles juives du pays. Des militaires y seront aussi envoyés en renfort dans les 48 heures.
Cette annonce a été faite par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, devant des parents d'élèves d'une école juive de Montrouge, dans la banlieue sud de Paris, près des lieux où Amedy Coulibaly, l'un des djihadistes auteurs des attentats, a abattu jeudi une policière avant d'attaquer le lendemain un supermarché casher de l'est de Paris.
>> Lire aussi : La compagne et complice présumée de Coulibaly est entrée en Syrie
afp/jvia
"Failles" de sécurité reconnues
"La France n'en a pas terminé avec les menaces", avait averti vendredi le président français, alors que le gouvernement a reconnu "des failles" dans la sécurité du pays, engagé sur plusieurs théâtres d'opération contre les mouvements djihadistes.