Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reçu un message de la présidence française lui demandant de ne pas participer au défilé contre le terrorisme dimanche à Paris, affirment lundi la chaîne israélienne Arutz 2 et le quotidien Haaretz. Le message indiquerait que Paris voulait éviter tout élément de "division" et toute mention du conflit israélo-palestinien.
Selon les mêmes sources, le Premier ministre israélien aurait d'abord accepté la demande française samedi avant de changer d'avis. Ce revirement serait arrivé après l'annonce de la participation du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et de la ministre de l'Economie Naftali Bennett à la marche en mémoire des victimes des attentats de Charlie Hebdo.
En tête
Lorsque François Hollande a appris la venue de Benjamin Netanyahu, il aurait alors adressé une invitation au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Les médias israéliens rapportent aussi que Benjamin Netanyahu était initialement prévu en deuxième ligne des chefs d'Etat, mais qu'il se serait placé tout devant aux côtés de François Hollande et de la chancelière allemande Angela Merkel.
Aucune réaction n'a été obtenue des gouvernements israélien et français lundi. Les participations de Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas à la marche de Paris n'avaient été annoncées que très tard samedi.
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Sarkozy a tenté de s'afficher au premier rang
Paris Match raconte que Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni se sont frayés un chemin pour apparaître au premier rang du défilé, avec les chefs d'Etat et de gouvernement présents à Paris.
"En une poignée de secondes, sous l’œil des caméras du monde entier, il progresse dans les rangs. Propulsé par la cohue, il se retrouve entre le président malien et le premier ministre israélien", raconte le magazine français.
Le magazine a toutefois changé sa version des faits. Dans une première publication, Paris Match écrivait que Nicolas Sarkozy "s'est incrusté sur la photo", à la place de "propulser par la cohue", rapportent Les inRocKs.
Au final, le rang s'est reformé au moment de la minute de silence dans l’ordre protocolaire choisi, effaçant l'ex-président des photos qui ont fait le tour du monde.
Benjamin Netanyahu agacé d'attendre le bus
Après avoir été reçus à l'Elysée, les chefs d'Etat venus à Paris pour la marche républicaine ont pris place dans un cortège de bus pour se rendre sur le lieu du défilé. L'importante organisation a donné lieu à quelques scènes étonnantes.
L'une d'elles, retransmise par BFM TV, montre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu court-circuiter la file d'attente devant lui pour monter dans le premier bus devant lui, et de s'agacer de devoir attendre.