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Mobilisation pour la liberté d'expression autour d'un blogueur saoudien emprisonné

Coups de fouet. [Twitter - evelyneAbitbol]
Je suis Raif / Sonar / 2 min. / le 13 janvier 2015
Alors que l'Arabie saoudite a fermement réprouvé l'attentat contre Charlie Hebdo, le pays a aussi condamné le blogueur Raif Badawi à de la prison et 1000 coups de fouet pour avoir incité au débat public.

Vendredi passé alors que se déroulait la tragédie de Charlie Hebdo, la liberté de la presse était bafouée de manière terrible en bien d'autres lieux comme notamment en Arabie Saoudite où le blogueur et militant des droits de l'homme Raif Badawi recevait ses 50 premiers coups de fouet, sur une peine totale de 1000. Ils ont été administrés devant une mosquée à Djedda après la prière du vendredi.

L'épreuve a duré 15 minutes et doit se reproduire chaque vendredi pendant 20 semaines, expliquait mardi la chronique radio Sonar de la RTS.

Amnesty International a confirmé la flagellation du militant le 9 janvier et appelle les autorités d'Arabie saoudite à prendre des mesures sans délai pour que les flagellations ultérieures n'aient pas lieu.

Dix ans de prison pour avoir créé un site incitant au débat public

Raif Badawi a été condamné l'an dernier à 10 ans de prison, 1000 coups de fouet et une amende d'un million de rials saoudiens (plus de 270'000 francs suisses) pour avoir créé un forum en ligne destiné au débat public et "insulté l'islam" à travers un moyen de communication électronique.

Même si l'annonce de la flagellation de Raif Badawi est intervenue le jour-même où tous les yeux étaient braqués sur Charlie Hebdo, cela n'a pas étouffé la voix de ceux qui le soutiennent.

Au contraire, ils ont même profité de la mobilisation internationale "Je suis Charlie" pour rappeler que la liberté de la presse est loin d'être respectée dans de nombreux pays.

Sonar a rappelé que l'Arabie Saoudite, pays membre de l'ONU et signataire de plusieurs conventions contre les atteintes aux êtres humains, comme la torture ou les traitements cruels, a fermement condamné l'attentat contre Charlie Hebdo.

Mais ce qui ne l'empêche pas d'enfermer et de fouetter un homme pour avoir créé un site destiné au débat public.

sbad

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