Modifié

Premières condamnations en France pour apologie du terrorisme

Palais de justice de Strasbourgs [Robert Harding/AFP - Peter Richardson]
L'un des deux hommes a écopé de 10 mois de prison ferme et a été écroué. - [Robert Harding/AFP - Peter Richardson]
Deux individus ont été condamnés lundi en France pour apologie du terrorisme. C'est la première fois que la justice applique cet article de loi inscrit fin 2014 dans le code pénal.

La justice française a prononcé lundi des condamnations pour apologie du terrorisme, un délit récemment introduit dans le code pénal français, après les attentats qui ont fait 17 morts la semaine dernière à Paris.

A Toulouse, un jeune homme de 21 ans a écopé de 10 mois de prison ferme lundi et été écroué après avoir clamé, dans le tramway, sa solidarité avec les auteurs de l'attaque contre le magazine satirique Charlie Hebdo, Chérif et Saïd Kouachi.

Alors qu'il voyageait sans titre de transport, il s'en était pris aux contrôleurs. "Les frères Kouachi, c'est que le début, j'aurais dû être avec eux pour tuer plus de monde", avait-il notamment lancé.

Pas d'emprisonnement immédiat

A Toulon, un homme de 27 ans a été condamné à un an de prison pour avoir publié sur son site Facebook des photos de djihadistes et des propos faisant l'apologie des attaques sanglantes de Paris.

Il reste libre, le procureur n'ayant pas requis son emprisonnement immédiat.

afp/kg

Publié Modifié

Dieudonné aussi visé par une enquête

Le parquet de Paris a également ouvert lundi une enquête pour apologie du terrorisme contre Dieudonné, a-t-on appris de source judiciaire.

Le polémiste a écrit dimanche sur Facebook se sentir "Charlie Coulibaly", en référence à Amedy Coulibaly, qui a tué une policière à Montrouge et quatre personnes dans une épicerie casher de Paris.

Autres procès ajournés

A Strasbourg et à Nice, les procès de deux hommes pour le même délit d'apologie d'actes de terrorisme ont été renvoyés à une date ultérieure. Ils ont cependant été maintenus en détention.

Le premier avait relayé sur son compte Facebook la photographie d'un fusil d'assaut posé sur le sol, avec plusieurs munitions, et une phrase manuscrite: "Bons baisers de Syrie, Bye bye Charlie".

Le deuxième est accusé d'avoir crié à deux reprises à des policiers devant le commissariat d'un quartier sensible "100% Kouachi".