Le pape François a dû écourter samedi pour cause de tempête son pèlerinage sur une île des Philippines dévastée en 2013 par le typhon Haiyan, qui a fait plus de 7350 morts. Il a brièvement rencontré des survivants après avoir célébré une messe sous une pluie battante.
Visiblement contrarié, le souverain pontife, qui était arrivé à Tacloban à 9h locales, en est reparti vers 13h à destination de Manille où il célébrera dimanche une messe devant des millions de fidèles.
Tempête tropicale
Le pape n'a renoncé à aucun des engagements à Tacloban mais le temps consacré à ses interlocuteurs a été considérablement réduit pour éviter à la délégation de se retrouver dans la tempête Mekkhala qui devait s'abattre en fin d'après-midi.
François avait auparavant célébré une messe à l'aéroport de Tacloban devant une foule nombreuse venue l'accueillir malgré les intempéries et lui souhaiter "longue vie". Dans l'archipel, 80% des 100 millions d'habitants pratiquent un catholicisme extrêmement fervent.
afp/sbad
François manque de mots
Quelque 14 millions de personnes, soit environ 15% de la population nationale, vivent dans la zone meurtrie. Des millions d'entre eux n'ont toujours ni toit ni moyens de subsistance, et risquent d'être particulièrement exposés en cas de prochaine grosse tempête.
François a reconnu qu'il manquait de mots pour les consoler. "Je ne sais pas quoi vous dire (...). Tout ce que je peux faire est de garder le silence et je marche avec vous en mon coeur silencieux", a-t-il dit.
Sur tous les parcours qu'il a empruntés depuis son arrivée dans l'archipel, des centaines de milliers de personnes attendaient et acclamaient le pape argentin.
Soutien aux évêques contre le mariage gay
Le pape s'est posé vendredi en défenseur du modèle traditionnel de la famille, appelant les Philippines à résister contre "le colonialisme idéologique" et les "présentations confuses de la sexualité et du mariage", un message de soutien aux évêques philippins conservateurs contre les projets de légalisation de l'avortement et du mariage gay.
"Chaque menace contre la famille est une menace contre la société", a-t-il dit. Il a aussi demandé aux familles, en référence à l'avortement, d'"être des sanctuaires de respect pour la vie, depuis la conception jusqu'à la mort naturelle".
Ce second périple papal en Asie après son voyage en Corée du Sud est destiné à encourager une région perçue par le Vatican comme une terre d'avenir pour le catholicisme.
La famille est le plus grand trésor d’un pays. Travaillons tous pour protéger et renforcer cette pierre d’angle de la société !
— Pape François (@Pontifex_fr) 16 Janvier 2015
Les Philippines sont un témoignage de la jeunesse et de la vitalité de l’Église.
— Pape François (@Pontifex_fr) 16 Janvier 2015