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La France débloque 425 millions d'euros pour l'antiterrorisme

La France va créer plus de 2500 emplois pour l'antiterrorisme
La France va créer plus de 2500 emplois pour l'antiterrorisme / L'actu en vidéo / 1 min. / le 21 janvier 2015
Le Premier ministre français Manuel Valls a annoncé mercredi la création de 2680 emplois et le déblocage de plus de 425 millions d'euros pour lutter contre le terrorisme.

Dans la foulée des attentats qui ont fait 17 morts entre le 7 et le 9 janvier à Paris, le Premier ministre français Manuel Valls a annoncé mercredi de nouvelles mesures consacrées à l'antiterrorisme.

"Au total, au cours des 3 prochaines années, ce sont 2680 emplois supplémentaires qui seront consacrés à la lutte contre le terrorisme dans les services régaliens de l'Etat et dans les juridictions", a-t-il déclaré, en soulignant que les services de sécurité devaient notamment surveiller 3000 personnes.

Ce nouveau dispositif va coûter 425 millions d'euros sur trois ans.

Améliorer la surveillance

Manuel Valls a également annoncé toute une série de mesures pour améliorer la surveillance des réseaux djihadistes, comme la création d'un fichier spécial de personnes déjà condamnées pour terrorisme.

Par ailleurs, François Hollande a annoncé que l'armée supprimera 7500 postes de moins que prévu sur 2015-2019 pour faire face aux défis sécuritaires.

3000 personnes dans le viseur

 "Aujourd'hui, il faut surveiller près de 1300 personnes, Français ou étrangers résidant en France, pour leur implication dans les filières terroristes en Syrie et en Irak. C'est une augmentation de 130% en un an", a expliqué Manuel Valls.

"A cela s'ajoutent 400 à 500 personnes concernées par les filières plus anciennes ou concernant d'autres pays, ainsi que les principaux animateurs actifs dans la sphère cyber-djihadiste francophone. En tout ce sont près de 3000 personnes à surveiller", a-t-il souligné.

afp/mo

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L'Union européenne sur le front du terrorisme

La Commission européenne s'est dite prête mercredi à modifier sa proposition sur la création d'un registre européen des passagers aériens, afin de convaincre le Parlement européen de l'adopter, et présentera une "stratégie pour la sécurité" au mois de mai.

Le Parlement européen bloque l'adoption de ce texte depuis 2011, en estimant qu'il ne protège pas assez les libertés individuelles.

Erdogan plaide pour un front commun des pays musulmans

Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté mercredi les dirigeants des pays musulmans à faire front commun contre le terrorisme et le racisme, déplorant leurs "différences" face aux Occidentaux.

"Peut-être que nous parlons des langues différentes, que nous venons d'endroits différents, que nous avons des origines ethniques différentes. Mais nous devons mettre de côté toutes ces différences face au terrorisme et au racisme", a déclaré Erdogan lors d'une réunion de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à Istanbul.

"Des étrangers viennent (dans nos pays), posent des bombes et tuent. Pourquoi laissons-nous les autres régler ces problèmes plutôt que de les régler nous-mêmes ?", a poursuivi le chef de l'Etat turc, appelant ses pairs à une "autocritique".