Japon, Etats-Unis, France et Grande-Bretagne ont fermement condamné samedi et dimanche l'exécution d'un Japonais otage du groupe Etat islamique (EI), le Premier ministre nippon et le président américain exigeant "la libération immédiate" du deuxième ressortissant nippon aux mains des djihadistes.
"Un tel acte de terrorisme est ignoble et inadmissible, je le condamne avec la plus grande fermeté", s'est indigné Shinzo Abe. Il a exprimé ses condoléances à la famille de son compatriote assassiné, vraisemblablement enlevé en Syrie en août dernier.
Un ultimatum de 72 heures avait expiré
Ce nouveau développement est intervenu moins de deux jours après l'expiration de l'ultimatum de 72 heures posé par les djihadistes qui menaçaient d'exécuter les deux Japonais à moins de recevoir 200 millions de dollars.
Le gouvernement japonais, qui subit aussi la pression des dirigeants étrangers pour ne rien lâcher, a sans cesse réaffirmé sa détermination à "ne pas céder face au terrorisme.
afp/mac
Tokyo exige la libération du 2e otage
La priorité du gouvernement Abe est désormais de "tout faire pour que Kenji Goto soit relâché au plus vite", en sollicitant "l'aide d'autres pays, à commencer par la Jordanie" où est détenue Sajida Rishawi, une Irakienne condamnée à mort dont l'EI a réclamé la libération dans la nouvelle vidéo.
Peu de doute sur la véracité de la vidéo
Bien que des doutes ait été initialement exprimés sur l'authenticité de la vidéo mise en ligne pour annoncer la mort de l'otage, le Premier ministre Abe a jugé qu'elle était sans doute vraie.
"Nous continuons de vérifier", a insisté ensuite le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, lors d'un point de presse.
Les déclarations antérieures du président américain et du Premier ministre britannique semblent indiquer que leurs services de renseignement ont authentifié ce document.