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Le nouveau gouvernement veut "rétablir la dignité des Grecs"

Le nouveau gouvernement s'est réuni pour la première fois ce mercredi matin. [Reuters - Marko Djurica]
Le gouvernement Tsipras veut "rétablir la dignité des Grecs" / Le 12h30 / 1 min. / le 28 janvier 2015
Se disant "prêt à verser son sang", le Premier ministre grec Alexis Tsipras a promis mercredi de négocier un allègement de la dette grecque "sans affrontement destructeur".

Le nouveau gouvernement grec est prêt à "verser son sang" pour rétablir la dignité des Grecs", a annoncé mercredi le Premier ministre Alexis Tsipras, à l'ouverture du premier conseil des ministres.

Issu du parti anti-austérité Syriza, le nouvel élu a ensuite promis de négocier un allègement de la dette sans "affrontement destructeur" avec les créanciers d'Athènes.

"Parmi nos priorités figure une nouvelle renégociation avec nos partenaires pour trouver une solution juste, viable et mutuellement utile", qui n'aboutisse pas à "une rupture désastreuse réciproque", a promis Alexis Tsipras. Le ministre des Finances rencontrera ses homologues européens dans les jours à venir.

Chômage et clientélisme dans le viseur

Estimant que ses électeurs demandent des changements radicaux, Alexis Tsipras a annoncé que la lutte contre le chômage, qui touche 25% de la population active, serait la priorité de son action.

Il a aussi promis de faire passer très vite une loi destinée à relever le salaire minimum, ainsi que de mettre un terme au clientélisme.

Privatisations stoppées

Enfin, le ministre adjoint de la Marine marchande a annoncé vouloir "arrêter" le processus de privatisation du port de Thessalonique et du port du Pirée. Plus grand du pays, celui-ci est considéré comme la pièce maîtresse du vaste plan de privatisations exigé par les créanciers. Le chinois Cosco en a déjà acquis deux terminaux.

D'autres privatisations devraient être stoppées, comme celle de la compagnie nationale d'électricité, DEI, et celles des aéroports régionaux.

agences/bri

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Les annonces font chuter la Bourse

Ces mesures ont plombé la Bourse d'Athènes, qui a fini mercredi en chute de 9,24%.

Depuis la victoire de Syriza, la Bourse a cédé près de 11,5%.

Le taux d'emprunt à 10 ans au-dessus des 10%

Le taux d'emprunt de la Grèce à 10 ans est passé mercredi au-dessus du seuil symbolique des 10%, les investisseurs se détournant de ces titres alors que le nouveau gouvernement anti-austérité veut renégocier la dette du pays.

Vers 11H45 locales, le taux des obligations remboursables dans dix ans montait à 10,080% contre 9,476% la veille sur le marché secondaire où s'échange la dette déjà émise.

Ce taux avait déjà franchi ce seuil début janvier avant de refluer, retrouvant alors ses niveaux de septembre 2013.