Le gouvernement jordanien a affirmé mercredi qu'il était prêt à libérer une djihadiste irakienne emprisonnée dans le royaume en échange de la libération de son pilote retenu en otage par le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, selon la télévision d'Etat.
La télévision cite le porte-parole du gouvernement Mohammad Al-Momeni affirmant que "la Jordanie est tout à fait prête à libérer la prisonnière si le pilote jordanien est libéré sain et sauf".
Attente de preuves
La Jordanie a exigé des preuves que son pilote était toujours en vie mais n'a pas encore reçu de réponse, a déclaré mercredi après-midi un ministre, alors que l'ultimatum fixé par l'EI venait à expiration.
Mardi, le groupe islamiste avait menacé d'exécuter l'aviateur ainsi qu'un otage japonais si l'Irakienne n'était pas libérée dans les 24 heures.
L'otage japonais, un journaliste indépendant, est vraisemblablement retenu depuis fin octobre, tandis que le pilote a été capturé le 24 décembre après le crash de son avion au-dessus de la Syrie.
afp/kg
Menaces "ignobles" selon le Japon
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a jugé mercredi "ignobles" les menaces du groupe Etat islamique d'exécuter les otages jordanien et japonais.
"Je ressens une profonde indignation", a indiqué Shinzo Abe à l'issue d'une brève réunion de son gouvernement.
"Nous sommes dans une situation extrêmement difficile et j'ai demandé aux ministres d'agir de façon unie pour faire libérer au plus tôt notre otage", a-t-il encore déclaré.