Des rebelles de l'ancienne coalition Séléka (à majorité musulmane, dissoute en 2013) et des miliciens anti-balaka (chrétiens) "ont adopté un cessez-le-feu, ainsi qu'une cessation des hostilités et un accord de DDR (Désarmement, démobilisation, réintégration)", a déclaré mercredi le médiateur de l'Union africaine (UA) Kenneth Marende.
Un accord de trêve avait déjà été arraché, en juillet dernier, mais il ne comprenait pas de volet DDR et n'avait pas empêché les affrontements et les violences intercommunautaires de se poursuivre.
En attente des signatures
Ouvertes en décembre, les discussions se sont déroulées en toute discrétion dans un hôtel de Nairobi. L'accord "ne prendra effet qu'après avoir été formellement signé", a souligné le médiateur d'origine kényane.
François Bozizé, ex-président renversé en mars 2013, et Michel Djotodia, ancien chef de la rébellion Séléka, ont été aperçus lors de ces négociations.
ats/bri
Rappel des faits
Depuis la prise du pouvoir par la coalition rebelle Séléka en mars 2013 - chassée à son tour en janvier 2014 - la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent.
Ces troubles ont permis à des bandes armées de prospérer dans plusieurs régions, où elles rançonnent et volent la population, mais aussi les organisations humanitaires.
Trois forces internationales sont déployées dans le pays pour tenter de le stabiliser: Sangaris (France), Eufor-RCA (Union européenne) et Minusca (ONU).