Les islamistes nigérians de Boko Haram sont devenus une menace pour la sécurité de toute l'Afrique et "nécessitent une réponse efficace, collective et décisive", a estimé vendredi la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, à l'ouverture du Sommet de l'organisation panafricaine.
"Les abus épouvantables de Boko Haram, sa cruauté indicible, son mépris total des vies humaines, ses destructions de biens totalement gratuites sont sans égales", a estimé la Sud-Africaine.
"Nous sommes tous consternés par la brutalité de Boko Haram", a abondé le secrétaire-général de l'ONU Ban Ki-moon.
Force régionale
Dans la nuit, le Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA a appelé à la mise sur pied d'une force régionale de 7500 hommes pour lutter contre la secte islamiste.
Fin 2014, une force régionale d'environ 3000 hommes a été créée entre le Nigeria, le Cameroun, le Niger, le Tchad et le Bénin, mais elle n'est pas opérationnelle du fait de dissensions.
agences/bri
Plusieurs pays concernés
Au Nigeria, la montée en puissance de Boko Haram au Nigeria, avec des incursions au Cameroun, inquiète les pays voisins, notamment le Tchad et le Niger.
Le 25 janvier, les islamistes ont pris la localité de Monguno et mené une offensive sur Maiduguri, capitale régionale.
Son insurrection et sa répression par l'armée ont fait plus de 13'000 morts depuis 2009.
Ban Ki-moon tance certains chefs d'Etat
Présent, Ban Ki-moon, secrétaire-général de l'ONU, a appelé les chefs d'Etats africains à "ne pas s'accrocher au pouvoir".
Dernièrement, plusieurs dirigeants ont tenté ou affiché la volonté d'abolir les limitations constitutionnelles du nombre de mandats.
Victoire des troupes tchadiennes
Après 24 heures de combat, les troupes tchadiennes seraient parvenues à chasser les islamistes d'une ville frontalière du nord du Nigeria, conquise en novembre.
"Des avions de combat sont intervenus, mais nous ignorons de quel pays ils étaient", a déclaré un officier de l'armée nigérienne jeudi.