Les autorités ukrainiennes ont annoncé mardi des mesures visant à limiter considérablement l'accès à l'Ukraine pour les Russes à partir du mois de mars. Ceux-ci ne pourront plus utiliser leur passeport intérieur, équivalent en Russie d'une carte d'identité.
Cette annonce intervient alors que la violence frappe désormais quotidiennement l'est de l'Ukraine.
Au moins 16 civils ont perdu la vie depuis lundi, d'après des bilans annoncés séparément par les autorités ukrainiennes et les séparatistes.
Plus de 5350 morts au total
Selon l'ONU, le bilan des affrontements depuis le mois d'avril dernier dépasse désormais les 5358 morts. Au moins 12'235 autres personnes ont été blessées. Au cours des 3 dernières semaines, au moins 224 civils ont été tués et 545 blessés. Mais le nombre réel de victimes serait bien plus élevé.
Le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a demandé mardi à Genève à toutes les parties de mettre un terme aux combats en Ukraine et de respecter les accords de Minsk.
agences/sbad
Les Russes de plus en plus inquiets
Plus de deux Russes sur trois approuvent la politique du Kremlin face à l'Occident, bien que le nombre de Russes inquiets des sanctions occidentales contre Moscou a doublé depuis septembre, selon un sondage publié mardi.
Près de la moitié des Russes (47%) estiment que les sanctions, imposées par l'Occident contre la Russie pour son rôle dans la crise ukrainienne, pourront constituer de "sérieuses" ou d'"assez sérieuses difficultés" pour leur famille, soit presque le double par rapport en septembre (26%).
Pour autant, plus de deux Russes sur trois continuent à considérer que "la Russie doit poursuivre sa politique en dépit des sanctions".
Seul un Russe sur cinq soutient que Moscou "doit chercher un compromis pour éviter les sanctions".
Les civils en première ligne du conflit
L'escalade du conflit a un effet catastrophique pour les civils, a estimé lundi le Haut Commissaire de l'ONU Zeid Raad Al Hussein.
"Les arrêts de bus, les transports publics, les places de marché, les écoles, les hôpitaux et les zones résidentielles sont devenus des champs de bataille dans les régions de Donetsk et Lougansk", a-t-il affirmé. Il a demandé des enquêtes sur toutes les violations du droit humanitaire et des droits de l'homme.
Il a aussi dénoncé les conséquences de l'escalade du conflit sur les conditions de vie de la population en plein hiver. Elle souffre de pénuries alimentaires, de coupures d'eau et d'électricité.
"La prolongation du conflit rendra intenable la situation humanitaire de millions de personnes".