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Tournée européenne infructueuse pour le ministre grec des Finances

Le ministre grec des finances Yanis Varoufakis. [EPA/Keystone - Gregor Fischer]
Les ministres grecs terminent leur opération séduction à Berlin / Forum / 9 min. / le 5 février 2015
La tournée du ministre grec des Finances Yanis Varoufakis n'a guère permis d'éclaircir l'horizon économique de la Grèce, à l'image de son entrevue jeudi avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble.

Au lendemain de la décision de la BCE de couper une partie des vivres aux banques grecques, l'entretien à Berlin entre le ministre des Finances et son homologue allemand a mis en lumière des désaccords.

"Nous ne sommes pas encore vraiment d'accord sur ce que nous devons faire maintenant", a reconnu Wolfgang Schäuble à Berlin lors d'une conférence de presse commune.  "Nous sommes d'accord pour commencer des délibérations, en tant que partenaires", a rectifié Yanis Varoufakis.

Pas d'engagement formel

Il était auparavant passé par Francfort, Rome, Paris et Londres. Objectif: convaincre les Européens de renégocier la dette de 300 milliards d'euros (317 milliards de francs) et de laisser Athènes en finir avec la rigueur qui bride la croissance.

En fin de parcours, le bilan n'est pas très convaincant, dans le sens où aucun des interlocuteurs du ministre n'a pris d'engagement formel.

>> Lire : Les banques grecques plongent après la décision de la BCE

agences/pym

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Un prêt de 60 milliards de la BCE ?

La Banque centrale européenne est prête à accorder jusqu'à 60 milliards d'euros de prêts d'urgence aux banques grecques, a-t-on appris jeudi auprès d'une source proche des banques centrales.

La BCE avait décidé mercredi de priver les banques grecques d'un autre canal de financement, en faisant sauter un régime de faveur qui leur permettait de se refinancer auprès d'elle en fournissant comme garanties des obligations émises par Athènes, soit des titres de moindre qualité que ceux acceptés habituellement.

Manifestation spontanée à Athènes

Quelque 5000 personnes, selon la police, ont répondu jeudi soir à Athènes à un appel à manifester lancé via les réseaux sociaux contre "le chantage" exercé sur le gouvernement grec après la décision de la BCE de restreindre les mécanismes de financement des banques grecques.

Les manifestants se sont rassemblés en silence et sans banderole sur la place Syntagma devant le parlement, théâtre de grandes manifestations anti-austérité ces dernières années, pour monter "leur soutien" au gouvernement.