Un scénario "à la grecque", avec montée en puissance d'un jeune parti anti-austérité, semble se dessiner en Espagne où l'échiquier politique pratiquement inchangé depuis le retour à la démocratie il y a près de 40 ans pourrait être renversé.
Si des élections devaient se tenir aujourd'hui, le parti Podemos, issu du mouvement dit des indignés, raflerait 27,7% des voix, selon le dernier sondage publié par le quotidien El País dimanche.
Le PP deuxième
Le Parti populaire du Premier ministre conservateur Mariano Rajoy suit avec 20,9% des intentions de vote alors que le Parti socialiste se situe à 18,3%. Fondé en 2006, le parti Ciudadanos (centre-gauche) arrive quant à lui 4e avec 12,2% des intentions de vote.
Malgré ces projections favorables à Podemos, le jeune parti est aussi celui pour qui le plus grand pourcentage des personnes interrogées assurent qu'elles ne voteraient jamais, derrière toutefois le PP, qui cristallise le ras-le-bol des citoyens face aux affaires et la situation économique du pays, où le chômage tourne autour des 24%.
L'année 2015 sera riche en rendez-vous électoraux en Espagne avec des élections régionales au printemps, municipales en mai et législatives en novembre.
mre